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 d’ADHEOS

La Garde des Sceaux a infirmé ce matin les propos d’un «proche de François Hollande» publiés dans le quotidien «Le Parisien», selon lesquels le président aurait «des réserves» sur le mariage pour tous.
 
François Hollande n’aurait pas de doute sur le mariage pour tous. C’est en tout cas ce qu’affirmait ce matin Christiane Taubira au micro de France Inter, interrogée à propos d’un article du Parisien: «Je n’ai jamais ressenti chez le président de la République, quand je l’ai connu en tant que candidat et depuis qu’il est président de la République, (…) de réserve sur les engagements qu’il a pris».
 
«Une vision classique de la société»
Un article du quotidien écrit ce matin, au sujet du mariage et de l’adoption pour tous les couples, que François Hollande «n’y croit pas tant que ça», citant un de ses «très proches» qui se dit «pas sûr qu’il soit convaincu de tout ça». Selon cette source anonyme, «sur les questions de société, il n’est pas très à l’aise. Il a une vision classique de la société. Il a eu une éducation bourgeoise, avec une mère assistante sociale, un père très à droite, ça reste!» Ce «vieux compagnon de route du Président» est soupçonnée par Rue89 d’être le maire de Quimper, Bernard Poignant, «LE socialiste opposé au mariage gay».
 
«J’ai peut-être beaucoup moins d’intuition que le journaliste du Parisien mais franchement je n’ai rien perçu de cela», a insisté la Garde des Sceaux. «C’est un président de la République extrêmement responsable, il ne prend rien à la légère et surtout pas une réforme de société», a-t-elle ajouté.
 
Réticence des maires
Le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe a franchi hier l’étape du Conseil des ministres et sera débattu au Parlement à partir du 29 janvier (lire article). Il fait l’objet d’une opposition de certains maires, réticents à célébrer le mariage de personnes de même sexe. Le ministère de la Justice et l’Association des maires de France (AMF) vont mettre sur pied un groupe de travail pour étudier les réponses possibles à ces refus éventuels.
 
«Il y a des propositions de la part des maires d’aménagement du droit. Pour ma part je ne conçois pas que l’on aménage le droit» sur cette question, a prévenu la Garde des Sceaux, rappelant que «la République assure l’égalité du droit sur la totalité du territoire». «J’entends que des maires soit gênés (…) mais les maires sont élus au suffrage universel, ils ont des compétences établies par la loi, ils célèbrent les mariages au nom de l’Etat, ils ne peuvent pas s’y soustraire», a-t-elle affirmé.
 
«Des voies étroites»
Selon le président de l’AMF, Jacques Pelissard, il existe des «voies étroites» qui permettraient que des personnes de même sexe puissent se marier sans que le maire directement concerné soit celui qui célèbre ce type d’union. Ainsi, le droit de célébrer le mariage pourrait être aussi confié au maire des communes où habitent les parents respectifs des conjoints et les possibilités pour un maire de déléguer la célébration du mariage à un de ses
adjoints pourraient être étendues, suggère l’AMF.
 
Cette loi, qui sera «bouclée» au premier semestre 2013 selon la ministre, «n’éteint pas tous les débats», a-t-elle précisé: «Ça n’éteint pas le débat sur la PMA (procréation médicalement assistée), ça n’éteint pas le débat sur le statut du tiers, sur l’accès aux origines, sur une parentalité plus élargie».