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 d’ADHEOS

Le mari de Wilfried Bétourné, élu municipal parisien, raconte avoir été victime ce jeudi soir d’une agression à caractère homophobe dans le village creusois où il réside. Le couple a décidé de porter plainte immédiatement et de prendre la parole, “pour que la honte change de camp”.

C’est pour que « la honte change de camp » qu’il a accepté de prendre publiquement la parole. Il est déjà tard dans la soirée ce jeudi quand Wilfried Bétourné, adjoint au maire du treizième arrondissement de Paris, reçoit un appel paniqué de son mari. Ce dernier réside dans le village creusois où le couple s’est marié il y a plusieurs années.

« Il venait de se faire agresser par un voisin avec qui l’on avait déjà eu des soucis : il y a d’abord eu des insultes, puis des coups et des objets lancés contre notre maison ». La scène dure de longues minutes. A l’origine, une simple histoire de voisinage qui a donc fini par dégénérer, pour revêtir un caractère clairement homophobe, vu la teneur des nombreuses insultes rapportés par le couple.

Malgré le choc, Wilfried Bétourné et son compagnon décident dès le lendemain matin de porter plainte à la gendarmerie, après un passage chez le médecin. « C’était important pour nous de le faire, de ne pas banaliser cet événement ». Avec la volonté de nommer clairement les choses : « il ne s’agit pas de n’importe quelle agression : elle est homophobe. On ne doit pas considérer que des insultes comme « tapette » n’ont rien d’anodin. Elles sont révélatrices d’une haine profonde qui parcourt toute la société. »

Une haine qui selon Wilfried Bétourné rend possible une violence beaucoup plus éruptive : « je ne pense pas que la situation aurait dégénéré à ce point s’il n’y avait pas eu cette homophobie sous-jacente ».

En attendant les suites de l’affaire, le couple assure avoir fait face à des gendarmes « très compréhensifs et extrêmement professionnels », et tient également à rappeler qu’ils n’avaient jusqu’à présents jamais rencontré une telle situation dans ce village où ils se disent “parfaitement intégrés“.