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 d’ADHEOS

Après la manifestation statique, place au défilé. Samedi, les catholiques de l’institut Civitas, proches des intégristes, se sont réunis pour la troisième fois en autant de jours devant le Sénat alors que les débats autour de la loi sur la mariage gay se poursuivent au Palais du Luxembourg. Le Sénat entrera dans le vif du sujet lundi après-midi avec le début de l’examen des premiers.
 
Des cars de province ont aussi rejoint samedi la capitale pour ce rendez-vous considéré comme la manifestation nationale de Civitas. En tout, près d’un millier de membres de Civitas étaient rassemblés (900 selon la police) dans l’après-midi. «Nous sommes là pour exprimer une sainte colère», a lancé le président de l’Institut Civitas, Alain Escada, aux manifestants réunis le long des grilles du jardin du Luxembourg, derrière une banderole «la famille, c’est sacré». 
 
Moins d’un millier de personnes
 
Parmi les manifestants, figuraient des familles nombreuses avec poussette et enfants, des personnes âgées, mais aussi quelques prêtres en soutane et béret noirs, brandissant des drapeaux français et des drapeaux de l’ordre des Chevaliers du Christ-Roi pour la France. Alain Escada a toutefois reconnu une aflluence moindre que lors de précédentes manifestations, qui avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes. «La question ne se limite pas à la loi du nombre», a toutefois plaidé le chef de file de Civitas, qui promet de «mener la vie dure» aux promoteurs du projet de loi.
 
Jeudi et vendredi, les membres de l’organisation nationaliste s’étaient déjà donné rendez-vous pour des veillées de prière près du Palais du Luxembourg d’où on pouvait entendre leurs cantiques. Le sénateur PS de Mayotte Thani Mohamed Soilihi avait alors rappelé que les «prières de rue sont interdites» depuis 2011 et a mis en garde contre le fait que «cette interdiction ne saurait s’appliquer qu’aux musulmans».