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 d’ADHEOS

Dans deux semaines, tandis que son équipe de foot sera l’hôte du championnat d’Europe des nations, le pays va examiner une loi condamnant au placard les homosexuels ukrainiens. Une pétition est mise en place. 
 
L’Euro 2012 de football en Ukraine et en Pologne démarre dans deux jours. Les militants LGBT, comme ceux des droits de l’homme en général, espèrent bien saisir l’opportunité de cet événement sportif pour alerter sur les manquements de l’Ukraine.
 
Boycott
Cet immense pays d’Europe de l’Est s’apprête en effet à voter deux loi qui visent à empêcher la «propagation de l’homosexualité» – comprendre, «l’organisation de réunions, de défilés, d’actions, de manifestations et d’événements de masse destinés à diffuser de manière intentionnelle (sic) des informations positives (re-sic) sur l’homosexualité».
 
Déjà, François Hollande a annoncé que, malgré sa passion pour le foot, il n’ira pas en Ukraine car ce pays «pose problème», aurait-il confié. Mais selon les observateurs, c’est le sort de Ioulia Timochenko, opposante et ancienne première ministre, victime de harcèlement politique et qui purge actuellement une peine de sept ans de prison, qui inquiète le nouveau président français.
 
Pétition
Des associations comme AllOut.org espèrent désormais convaincre Angela Merkel, chancelière d’un pays-clé pour l’Ukraine sur le continent, de boycotter elle aussi le championnat d’Europe en exprimant clairement son inquiétude sur le vote des lois. «On vient d’apprendre qu’elles vont être votées dans deux semaines», vient de déclarer Olena Shevchenko, présidente de l’association ukrainienne LGBT Insight, citée par AllOut.org.
 
En attendant une réaction allemande, l’organisation américaine tente de faire réagir Viktor Yanukovych, le président ukrainien, qui affiche comme une priorité de former une nouvelle alliance avec l’Union européenne. En cette semaine où les délégations sportives débarquent dans sa capitale, Kiev, elle publie cette semaine une publicité (ci-contre) le mettant clairement en cause. Tout en continuant de relayer une pétition afin qu’il bloque les débats sur la loi homophobe.