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 d’ADHEOS

Le parlement de l’Ouganda vient d’interdire le festival de musique dénommé «Nyege Nyegeé» qui devrait se tenir le 15 septembre courant dans la ville de Jinja, située dans le sud-est du pays.

Ce festival devrait rassembler, durant quatre jours plusieurs artistes musiciens issus de pays divers, et attirer plusieurs milliers de touristes en Ouganda. Mais les députés ont jugé qu’il «promeut l’immoralité», puis que l’expression «Nyege Nyege» signifie une irrésistible envie de danser en langue Luganda, mais peut aussi avoir des connotations sexuelles dans d’autres dialectes de la région.

Les élus ougandais veulent surtout empêcher que ce festival soit une occasion de faire la promotion de l’homosexualité, une pratique illégale et sévèrement réprimée dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Le festival avait déjà été interdit en 2018 par l’ancien ministre de l’Ethique, Simon Lokodo, un fervent catholique et homophobe notoire. «Nous n’accepterons pas de perdre notre morale, l’homosexualité ne sera pas acceptée», avait-t-il déclaré, soutenant que le festival «est proche de la vénération du diable et donc inacceptable». Mais M. Lokodo avait dû faire machine arrière, en raison de la polémique déclenchée sur les réseaux sociaux.

«Nyege Nyege» n’a plus été organisé depuis, à cause des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Le ministre ougandais du Tourisme, Martin Mugarura, a déploré l’interdiction du festival cette année, du fait qu’il aura, selon lui, un impact négatif sur l’économie nationale qui peine à se remettre de la pandémie de la Covid-19.