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 d’ADHEOS

Paris : un homme meurt en pleine relation sexuelle après avoir pris de la «nouvelle cocaïne» Depuis le début de l’année, on consomme de plus en plus de 3-MMC, cette drogue qu’on surnomme la «nouvelle cocaïne». Sans forcément prendre conscience des dangers encourus. Un homme en est mort ce lundi après-midi à Paris (XVIIIe).

La 3-MMC serait la cause d’une vingtaine de décès en France depuis 2008. Mais le nombre de victimes pourrait bien se multiplier dans les mois qui viennent en raison du succès de cette drogue bien plus dangereuse qu’elle n’y paraît. Ce lundi après-midi, un homme de 42 ans est mort d’une overdose dans son appartement de la rue Carpeaux à Paris (XVIIIe). Il était en pleine relation sexuelle avec un partenaire quand il s’est mis à convulser. Malgré l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, impossible de le ranimer.

Interrogé par les policiers, le partenaire a reconnu qu’il s’était rendu sur place avec 10 g de 3-MMC. Ils en avaient consommé tous les deux avant d’avoir un rapport sexuel. Dans l’appartement, les enquêteurs mettront du reste la main sur 3 g de cette « nouvelle cocaïne ». L’homme a été placé en garde à vue dans les locaux de la brigade de stupéfiants. Selon nos informations, cet habitant de Paris (XVIIe) serait inconnu des services de police.

On la consomme même « pour se doper et mieux travailler »

Dans un rapport sur le sujet, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) qualifie la diffusion de la 3-MMC de « phénomène marquant ». Si, à ses débuts, dans les années 2010, elle était utilisée « presque exclusivement parmi des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes », dans le but de « lever les inhibitions et d’augmenter le plaisir », en 2017, des usages ponctuels, hors de ce contexte sont repérés, également chez des hétérosexuels avant de se poursuivre en 2020, lors de fêtes, dans des clubs, chez un public diversifié. « C’est le nouveau produit de synthèse le plus observé, depuis le début des années 2010, dans les saisies, les collectes et les cas cliniques », constate l’observatoire des drogues.

Le professeur Laurent Karila, psychiatre et addictologue, nous avait expliqué que des consommateurs prenaient même de la 3-MMC « pour se doper et mieux travailler ». Cette drogue, facile d’accès, peut se fumer, se vapoter, se sniffer ou même s’avaler. On peut l’acheter sur Internet et se la faire livrer facilement. Le problème, c’est qu’elle est très dangereuse. « Les complications sont bien pires que celles de la cocaïne, nous avait confiés l’addictologue. Tous les organes peuvent être touchés à long terme. »