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 d’ADHEOS

Ce mercredi 7 septembre 2022, l’association Stop Homophobie a offert à la municipalité de Chenevelles (Vienne) un véhicule utilitaire d’occasion. Manière de remercier le village, théâtre de la première Pride des campagnes le 16 juillet 2022.

Un ancien utilitaire militaire, 50.000 km au compteur. C’est le geste sympa fait par l’association Stop Homophobie à la municipalité de Chenevelles (Vienne). Ce mercredi 7 septembre, Étienne Deshoulières, cadre et avocat de l’association basée à Paris, a remis symboliquement les clés du véhicule au maire du village, Cyril Cibert.

Pour Stop Homophobie, organisateur de l’événement Fiertés rurales, la première Pride des campagnes le 16 juillet 2022 à Chenevelles, ce cadeau est une manière de saluer l’implication du village dans l’organisation d’une fête qui a marqué les esprits dans la Vienne et bien au-delà. Ce samedi-là, sous un temps caniculaire, des centaines de personnes – pour beaucoup issues de la communauté lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres (LGBT) et venues de loin – avaient convergé vers le village du territoire châtelleraudais pour faire la fête et adresser un message de fraternité.

Le véhicule “dormait” dans un entrepôt parisien

Pour l’anecdote, l’engin, anciennement la propriété d’une association événementielle de la capitale aujourd’hui dissoute, “dormait” dans un entrepôt parisien. “Un ami qui s’occupait de la liquidation des biens de l’association en question m’a demandé si ce véhicule était susceptible d’intéresser Stop Homophobie. J’ai pensé qu’il pouvait être utile à la commune de Chenevelles”, témoigne le militant LGBT.

A la tête d’une commune aux faibles moyens, le maire, Cyril Cibert, n’en demandait pas tant : “Pour nos deux cantonniers, ce véhicule est une aubaine ! Il est en très bon état, très pratique pour tous les services d’ordre technique.”

Fiertés rurales : il y aura une 2e édition en 2023… à Chenevelles toujours

Un acte de cession à titre gratuit a été rédigé. Concrètement, la municipalité de Chenevelles en devient propriétaire et s’engage à le mettre à la disposition de Stop Homophobie quelques jours par an, au moment de l’organisation de Fiertés rurales.

Car les deux parties l’annoncent formellement : l’objectif est d’en faire un évènement annuel, à Chenevelles toujours. Ainsi, donc, l’édition 2023 est déjà dans les tuyaux, “pendant l’été toujours” (la date exacte reste à définir).

“C’était une première. On ne savait pas trop ce que ça allait donner, au final ç’a été une grande réussite.  L’objectif maintenant est de s’ancrer localement. Pour formaliser l’organisation, une association (Fiertés rurales) va d’ailleurs être créée”, déclare le représentant de Stop Homophobie.

25.000 € de budget, 2.500 € de déficit

Le budget de la première édition de Fiertés rurales s’est élevé à “25.000 €” (1), selon Stop Homophobie, qui boucle l’évènement avec un résultat déficitaire de “2.500 €””.

“Rien de catastrophique, Stop Homobophie va combler le déficit. C’était une première, il y a des points à améliorer, d’autres à adapter mais globalement, on a une très bonne base”, indique  Étienne Deshoulières, pour qui le bilan de cette première est très positif : “Ça a donné de super images, avec un vrai sens politique. On peut aussi être LBGT en milieu rural et les campagnes ne sont pas des milieux homophobes ; au contaire, on y trouve probablement des liens fraternels plus forts qu’en ville.”

Au nom de la municipalité de Chenevelles, Cyril Cibert acquiesce : “Ce que j’ai vécu le 16 juillet restera gravé dans ma mémoire très longtemps. Cette fête a montré que les habitants de la ruralité étaient loin d’être des ploucs, mais au contraire porteurs  de bienveillance et de fraternité.

(1) La commune de Chenevelles n’a pas financé l’évènement, simplement a-t-elle servie de support à l’évènement.