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 d’ADHEOS

Nommé hier par le Vatican, Mgr André-Mutien Léonard s’est fait connaître par ses déclarations ultra-conservatrices notamment au sujet des homos. Retour sur la carrière de cet ecclésiastique qui reconnaît lui-même ne pas être «très progressiste».
 
 Hier, le Vatican a nommé Mgr André-Mutien Léonard à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles. À 69 ans, cet ecclésiastique connu pour ses positions rigoristes, devient ainsi le primat de l’Église catholique de Belgique. Avec son allure austère et son goût pour la polémique, Mgr Léonard tranche nettement avec son prédécesseur, le cardinal Godfried Danneels, un homme au visage rond et jovial qui incarnait la ligne «centriste» de l’Église.
 
 
André-Mutien Léonard, ancien évêque de Namur, s’est plutôt fait connaître par ses déclarations ultra-conservatrices sur la bioéthique, l’euthanasie, la contraception, l’avortement, le mariage homosexuel…
 
Les homosexuels ont un «blocage psychologique»
En 2007, dans une interview publiée dans l’hebdomadaire belge Télémoustique, il avait ainsi mis en doute l’efficacité du préservatif et qualifié l’homosexualité d’«anormalité», provoquant l’indignation de nombreux Belges. Il s’est défendu par la suite en expliquant que son jugement visait le comportement et non les personnes. «La présence d’une tendance ou d’une orientation anormale chez une personne ne permet, en aucune manière, de déclarer que la personne elle-même est anormale, ce qui serait gravement injurieux!», a déclaré Mgr Léonard. Il a ajouté que les homosexuels avaient «rencontré un blocage dans leur développement psychologique normal». Poursuivi pour propos homophobes, l’évêque a bénéficié d’un non-lieu devant la chambre du conseil de Namur, en juin 2008.
 
Interrogé lundi sur ces déclarations par un journaliste de la chaîne de télévision flamande VRT, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles a affirmé: «Je reste fidèle à ce que j’ai réellement dit à l’époque, et cela ne correspond pas à ce que l’on dit sur moi. Les homosexuels sont certainement les bienvenus dans l’Église.» «Je peux difficilement dire que je suis très progressiste. Je conserve ce qui doit être conservé et reste fidèle à la source chrétienne», a-t-il ajouté.
 
En Belgique, dans la liste de préséance protocolaire, Mgr Léonard occupe désormais la seconde place… juste après le roi.