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 d’ADHEOS

Dans un communiqué sibyllin, une salle de spectacle a annoncé l’annulation du spectacle du chanteur jamaïquain, au livret chargé de textes homophobes, voire d’appels au meurtre des gays.
 
«Le concert a été annulé», a indiqué sans plus de précision un porte-parole de la salle de concert. La salle Arena de Madrid a ainsi annulé le spectacle prévu le 13 avril du chanteur jamaïcain Sizzla Kalonji, après les protestations d’une association LGBT qui l’accusait d’homophobie.
 
Un autre lieu de concert, la salle Kapital, a également refusé d’hégerger le concert. «L’organisateur nous a sollicité pour qu’il joue ici mais nous n’avons pas accepté», a déclaré un porte-parole de la direction. Selon la presse, le concert de Valence du 14 avril a également été annulé mardi, et seul celui de Barcelone du 12 avril est maintenu.
 
Promotion de l’homophobie
L’association espagnole de défense des homos FELGBT a protesté contre la venue du rappeur en Espagne, et a lancé une pétition dénonçant les paroles homophobes du chanteur qui, selon elle, sont destinées à «promouvoir de façon explicite dans sa musique et ses concerts la violence contre les personnes homosexuelles». «Une violence qui chaque année cause la mort de centaines de personnes dans le monde», souligne la pétition.
 
Ce sont «des propos en jamaïcain mal interprétés et mal traduits», ont pour leur part répondu les organisateurs des concerts Roots and Vibes et Pride Music, dans un communiqué publié lundi. Ils dénoncent les informations sur «18 shows inexistants où ont été interprétées des chansons homophobes et font allusion à des spectacles au Canada et Angleterre qui n’ont jamais existé», ont ils affirmé.
 
«Pas d’excuses»
Les organisateurs ont également fustigé «des fausses annulations à Vienne et Stockholm», citant également Malaga (sud-ouest de l’Espagne). «A Malaga, le concert a été annulé il y a plus de 45 jours pour raisons économiques», ont-ils assuré, ajoutant: «Il est bon de rappeler que l’artiste Sizzla n’a jamais été détenu, condamné, ni accusé de quelconque crime et ne possède aucun antécédent pénal».
 
Rappelons qu’en 2001, Sizzla lançait «Brûle ces pédés», dans une chanson où il appelait au meurtre des homosexuels. Il s’en était excusé en avril 2007, quand il s’était engagé à ne plus faire preuve d’homophobie en signant le Reggae Compassionate Act. Malgré tout, le chanteur avait chanté quelques mois plus tard une chanson au titre évocateur: Nah Apologize «Pas d’excuses» :
Le refrain : «Badman don’t apologize to no batty-boy / If yuh dis’ Black people,ey,mih gun will shot yuh boy / Gimme de whole ah de girls dem ’cause ah dem have de joy / Inna de lake of fire me dash yuh…ahhoy!» («Le vrai dur ne s’excuse pas auprès des pédés / Si tu dénigres les Noirs, mon flingue va te tuer mec / Les culs des filles, y’a que ça de bon / Je vais t’envoyer direct en enfer.»
Voir les paroles en anglais.