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 d’ADHEOS

 Pour la troisième fois en 2010, le Centre LGBT de Nantes a servi de cible. Cette fois, c’est la vitrine qui a été brisée, dans la nuit de dimanche à lundi, avec un pavé. «Ça suffit !» proteste l’équipe du Centre qui a porté plainte
 
 Au 44, rue du Maréchal Joffre, adresse du Centre LGBT de Nantes, c’est une immense planche qui fait désormais office de vitrine depuis que, dans la nuit de dimanche à lundi, une ou plusieurs personnes ont fait voler en éclat celle de verre. Situé dans une rue très vivante et métissée, entre restos rapides et boutiques chic, le Centre a pignon sur rue depuis plus de 10 ans à cette adresse.

 
 
Ouvert au quotidien, le Centre est régulièrement la cible d’actes de vandalisme et d’homophobie. En janvier 2009, la vitrine était maculée d’autocollants homophobes. Le 12 juin, la porte était brisée. Cette année, en janvier et en juillet, deux nouveaux collages d’autocollants anti-gays ont précédé cet acte de vandalisme ciblé.
 
«Un acte d’homophobie caractérisé»
Pour Christophe Coussin, le porte-parole du Centre, «c’est un acte d’homophobie caractérisé. Au delà des dégâts matériels, c’est bien la place des gays, lesbiennes, bi et trans et du vivre ensemble qui est à nouveau questionnée». Sur le ressenti du salarié et des administrateurs, sa réponse est très claire: «Bien évidemment, cela nous touche d’être visés de la sorte, mais heureusement personne n’a été blessé. Cela dit ce geste est tellement lâche qu’il ne fait que nous renforcer dans notre combat contre l’ignorance et l’homophobie, pour des droits égaux et plus de visibilité».
 
Parmi les réactions, Michelle Meunier, vice-présidente du Conseil général de Loire Atlantique, a apporté son soutien au Centre et a exprimé «son indignation». Contactée par TETU, Anne Lefèvre, élue du quartier Saint-Donatien-Malakoff où se situe le Centre, a vivement réagi, rappelant que «le Centre est bien implanté dans cette rue où il règne un bon esprit avec les commerçants voisins. La Ville ne peut que soutenir le Centre qui souhaite depuis des mois un local plus grand pour ses activités. Nous cherchons une solution toujours en centre-ville et avec une vitrine. Nous ne reculerons pas face à l’homophobie qui est inacceptable.»
 
Recherche d’empreintes
Pierre-Yves Lebrun, élu municipal Europe Ecologie-Les Verts 44, ancien président du Centre, insiste quant à lui sur «la nécessité d’organiser à l’école et dans tous les lieux d’éducation sociale, une information ciblée sur le respect et la dignité de chacun». De son côté, la Fédération LGBT, dont le conseil d’administration était réuni à Nantes le week-end dernier, sur l’invitation du Centre, lui a assuré de «son soutien indéfectible et de celui des autres Centres LGBT répartis en France» souhaitant que «l’enquête puisse aboutir et que la sécurité des biens et des personnes soient assurées par les pouvoirs publics».
 
La police qui est intervenue lundi matin, a protégé le Centre de toute intrusion et a prévenu les dirigeants. Le pavé a été récupéré pour la recherche d’éventuelles empreintes. La chance de retrouver le ou les auteurs de cet acte est ténue, d’autant que les autres plaintes n’ont jamais abouti faute d’auteur identifié.
 
  • Source TETU