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 d’ADHEOS

 Michel Teychenné a obtenu gain de cause dans le procès qui l’opposait à trois jeunes militants du PS. Ils ont été condamnés à de la prison avec sursis
 
 «Mes agresseurs n’auraient jamais dû avoir la carte du PS. Ils ont tous les trois un lourd passé judiciaire. Ceux qui les ont fait venir à la section de Pamiers au mois de mars ont une responsabilité morale dans cette affaire.» Même s’il se dit «satisfait» de la décision de justice qui vient d’être rendue, l’élu socialiste ouvertement gay de l’Ariège, Michel Teychenné, prouve sur son blog que l’agression à son encontre est intervenue dans un débat de haute tension politique locale.

 
 
Rappel des faits. En mai dernier, Michel Teychenné publie sur son blog une photo choc, le visage tuméfié, et raconte avoir été battu par trois «soi disant camarades» socialistes, à l’issue d’une réunion dans la section du parti à Pamiers (lire article). Les blessures ont entraîné une ITT de trois jours. Un procès mouvementé vient d’avoir lieu, et le verdict est sans ambiguïté: les trois agresseurs ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, à un an de mise à l’épreuve, à payer des frais de justice ainsi qu’à lui verser 2.400 euros en provision dans l’attente d’une expertise médicale.
 
Climat «malsain»
L’élu ouvertement gay, qui dénonçait auparavant une «mise à l’écart» du parti «motivée par l’homophobie» et a été exclu des listes pour les élections régionales (lire article), dénonce le «climat très pénible, très malsain» qui règne dans la section du PS depuis les six mois qu’ont duré cette procédure, «ces messieurs (les condamnés, NDLR) tiennent le haut du pavé».
 
Aujourd’hui, l’élu se dit «satisfait du verdict, et de l’interdiction faite à mes agresseurs de me rencontrer. S’ils font appel, ils prennent le risque de voir leur peine aggravée.» Il reproche aux responsables de la fédération PS de ne pas avoir écarté les militants inculpés durant le temps de la procédure. Cependant, dans un reportage vidéo d’AriegeNews.com, l’un d’eux explique que, la justice ayant parlé, le Bureau national du parti socialiste serait saisi pour prendre des sanctions envers eux.