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 d’ADHEOS

 Invité chez sa «meilleure amie», un jeune gay a subi les insultes et les brimades de deux garçons homophobes également présents. C’est un autre ami prévenu par téléphone qui lui a envoyé les secours. Il raconte les faits à TÊTU.
  
La soirée a viré au cauchemar, samedi 23 janvier, pour Yann. Ce jeune Lorrain de 24 ans qui habite à quelques kilomètres de la frontière luxembourgeoise, à Longwy, était invité chez une amie, dans une commune voisine, à Mont-Saint-Martin. Le jeune homme, sans emploi, pensait arriver «chez sa meilleure amie». Deux jeunes hommes de Woippy se trouvaient là. Invités, eux aussi, à passer la soirée. Yann les voyait semble-t-il pour la première fois.

 
 Volonté d’humilier
Vers 21 h 30, les deux garçons ont commencé à questionner Yann sur son homosexualité, et à tenir des propos homophobes, multipliant les insultes, les paroles crues, dégradantes, s’enhardissant dans leur volonté d’humilier le jeune homme. La «meilleure amie» n’intervenait pas, visiblement amusée par la situation.
 
Yann, garçon sensible, aurait, semble-t-il, laissé dire. Du moins dans un premier temps. Difficile de s’opposer à deux brutes! «Puis ça s’est envenimé. Yann a pris une baffe, il s’est réfugié dans une pièce à part, il m’a téléphoné en disant qu’il se faisait insulter et qu’on ne voulait pas le laisser partir. J’ai senti, à sa voix, qu’il n’était vraiment pas bien, alors j’ai décidé d’avertir la police», explique un ami nancéien que Yann a finalement décidé d’appeler à 1h30. Il s’agit de Yoann Henry, vice président d’une association locale pour l’égalité des droits, qu’il connaissait depuis bientôt deux ans.
 
Textos grossiers et homophobes
L’arrivée de la police a mis un terme à la soirée. Yann est rentré chez lui. Mais durant la journée de dimanche, le jeune homme a reçu des textos homophobes (photo) sur son téléphone portable. Ses parents ont également été insultés. Ainsi que l’ami nancéien qui avait alerté la police. Textos grossiers et homophobes !
 
Les deux garçons n’appréciaient visiblement pas le rappel à la loi imposé par l’arrivée des policiers, la veille au soir, et voulaient faire connaître leur ressentiment à la victime et à ses proches. Des plaintes ont été déposées par Yann, ses parents, et par Yoann Henry. Une enquête a été ouverte. Mardi, les textos homophobes avaient cessé.