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 d’ADHEOS

Comme en Russie, de nouvelles législations anti-LGBT vont à l’encontre des droits fondamentaux. Plusieurs ONG se mobilisent contre le gouvernement de Victor Orban, ce qui pourrait aboutir à la plus grande affaire d’infractions aux droits de l’homme jamais portée devant la Cour de justice de l’union européenne.

Depuis le mois de juillet 2021, la nouvelle loi hongroise qui interdit la représentation de l’homosexualité auprès des mineurs, sous couvert de lutter contre la pédocriminalité, est sous le feu des instances de l’Union européenne. « Il s’agit d’une loi homophobe et transphobe qui rend la communauté LGBT+ responsable des crimes commis contre les enfants. Elle place le crime au même niveau que l’amour consensuel entre deux personnes. C’est inacceptable », dénonce Dávid Vig, directeur d’Amnesty International Hongrie. La législation interdit aux moins de 18 ans d’accéder à des contenus et à des publicités qui « encouragent ou dépeignent » ce que Budapest appelle « la divergence de l’identité personnelle correspondant au sexe à la naissance, le changement de sexe ou l’homosexualité ». Et depuis que la loi a été votée, les actes homophobes sont en augmentation dans le pays.

C’est pourquoi trois ONG – Couleurs interdites, Háttér Society et Reclaim – ont lancé une pétition pour « rappeler aux États membres de l’Union européenne leurs engagements et pour leur demander de fournir des « observations écrites » sur cette affaire avant le 27 mars 2023″, déclarent-elles dans un communiqué. Ces associations appellent les Etats membres de l’UE à se joindre à la procédure judiciaire engagée par la commission européenne contre la Hongrie qui, selon elles, relèvent de la « propagande anti-LGBT ».

La Belgique en première ligne

Le cas de la Hongrie est symbolique d’un discours homophobe grandissant dans plusieurs pays de l’Europe de l’est. « Il s’agit d’une tendance inquiétante qui doit être inversée. C’est pourquoi la Belgique – après avoir inscrit cette affaire à l’ordre du jour international – interviendra désormais également devant la Cour de justice européenne pour défendre les droits des personnes LGBTQI+. Notre pays a la ferme ambition de continuer à jouer un rôle de pionnier, tant au niveau national qu’international », a déclaré la ministre belge des Affaires européennes, Hadja Lahbib. Les trois organisations s’attendent à ce qu’au moins 20 pays de l’UE s’engagent dans la procédure qui, selon elles, pourrait devenir la plus grande affaire d’infraction aux droits de l’homme jamais portée devant la Cour de justice de l’Union européenne.

En France, après le suicide de Lucas, adolescent de 13 ans harcelé au collège en raison de son homosexualité, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé vouloir mettre en place plusieurs mesures pour lutter contre la LGBTphobie à l’école, dont une campagne dédiée lors de l’IDAHOT. Des initiatives que beaucoup d’acteurs concernés, associations LGBT+ comprises, jugent insuffisantes. Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était dit « sceptique » sur le traitement de ces questions à l’école primaire, en raison du trop jeune âge des élèves.

SOURCE:https://fr.myeurop.info