Dix jours après l’annulation du concert de Bilal Hassani suite à des menaces de collectifs d’extrême-droite, la chanteuse Hoshi lui a apporté son soutien et s’est exprimée sur l’homophobie toujours très présente en France, à l’occasion de son passage sur le plateau de Quotidien.
La chanteuse Hoshi a été régulièrement harcelée en ligne en raison de son homosexualité. Sur le plateau de Quotidien, vendredi soir, elle s’est confiée sur la difficulté d’être une artiste LGBT+ en France aujourd’hui, avec peu d’espaces d’expression complètement neutres.
« Il y a des ‘safe places’ (endroits sûrs ndlr), des médias cool, comme ici, où on peut être à notre place. Des bars où on se sent bien. Mais il y a aussi des endroits où se sent très mal, parce qu’il y a des gens mal intentionnés, comme on a vu avec Bilal. »
En effet, il y a dix jours, le chanteur Bilal Hassani a été contraint d’annuler l’un de ses concerts à Metz, après des menaces prononcées par des groupes d’extrême-droite. La chanteuse Hoshi lui a affiché son soutien et s’est dit « bouleversée » par cet évènement, qui est d’après elle beaucoup trop fréquent.
Une justice pas assez concernée
Fréquemment harcelée sur les réseaux sociaux par des personnes homophobes, la chanteuse s’est dit soutenue par ses amis et sa famille, mais pas par la justice française. « J’ai porté plainte, j’ai reçu des milliers de menaces de mort et il y a une seule personne qui sera jugée. C’est illégal l’homophobie en France et en fait, la loi n’est pas appliquée », a-t-elle regretté.
Hoshi a poursuivi: « je n’ai jamais été en sécurité depuis », déplore-t-elle. « Je ne suis jamais ressortie toute seule. Ma vie a changé depuis ça. C’est un peu chiant, parce que je voulais montrer un peu l’exemple. Je dis aux gens de porter plainte. »
Selon elle, le souci principal réside dans le fait que les peines ne sont pas appliquées ou bien qu’elles ne sont pas assez importantes en mesure de la gravité de l’acte. Cependant, elle reconnaît que « ce serait dommage de dire aux gens d’arrêter de porter plainte. Après, on verra en juin. Il n’y a qu’une seule personne sur 1500 menaces. Et j’en reçois encore. Franchement, ce n’est pas facile. » La chanteuse de 26 ans avait déjà poussé un coup de gueule en 2018 suite à son coming-out, légèrement forcé par la presse selon elle.
SOURCE:www.elle.fr