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 d’ADHEOS

EDUCATION – Les enseignants «ne se sentent pas toujours armés» face à la question, regrette le principal syndicat des enseignants du primaire…
 
Lutter contre l’homophobie, ça s’apprend tôt. Alors que la journée internationale contre l’homophobie a lieu ce vendredi, des acteurs réclament une meilleure sensibilisation des enfants au sujet, et ce dès l’école primaire.
 
En 2012, l’Unesco a recommandé un apprentissage dès l’âge de 5 ans pour répondre au problème du harcèlement homophobe. Mais, alors que des pays comme le Royaume-Uni ou la Finlande ont mis en place des programmes spécifiques pour lutter contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle à l’école, «la France est en retard».
 
«Pédé», l’insulte la plus courante dans les cours d’école
 
C’est en tout cas le constat fait par le SNUipp, principal syndicat des enseignants du primaire, qui a décidé de «prendre les devants» et de «jeter un pavé dans la mare» en mettant à disposition des professeurs des documents –avis d’experts, conseils de lecture…– pour les aider à appréhender le sujet avec leurs élèves.
 
«L’école est un endroit où s’ancrent déjà des stéréotypes», explique Sébastien Sihr, secrétaire général du syndicat, qui rappelle que «pédé» est l’insulte arrivant en tête dans les cours de récré.
 
«Très peu d’outils pour les enseignants»
 
«L’école n’est pas "hors-sol", elle accueille par exemple des familles homoparentales», poursuit-il, jugeant qu’elle ne doit donc «ni délégitimer, ni encourager les orientations amoureuses». Mais, regrette le syndicaliste, les enseignants «ne se sentent pas toujours armés» car ils disposent «de très peu d’outils et de pratiquement aucune formation» pour aborder ce thème.
 
Au ministère de l’Education nationale, on indique attendre les conclusions d’un rapport sur l’homophobie à l’école «qui doivent arriver à la fin mai», avant de mettre éventuellement en place des «actions nouvelles». Actuellement, si le sujet est déjà évoqué dans les collèges et lycées, lors de «séances d’éducation à la vie affective et sexuelle», aucun programme spécifique n’existe dans les écoles primaires, où l’ont fait confiance au «bon sens» des enseignants.