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 d’ADHEOS

Un étudiant auteur de plusieurs actes homophobe a été sévèrement sanctionné par le Conseil de son Université. Une tolérance zéro qui fait figure d’exemple dans la Péninsule.
 
 La sanction est sévère et se veut exemplaire: un étudiant de la prestigieuse université milanaise Bocconi, auteur d’agressions homophobes et de tags anti-gay, a été suspendu pour un an. Non seulement le jeune homme ne pourra pas poursuivre son cursus et passer des examens durant les douze prochains mois, mais son dossier universitaire gardera en plus la trace de la sanction, comme pour toute autre mesure disciplinaire.
 
 
Code d’honneur

 
Cette décision prise par le Conseil de la faculté met un terme à trois mois de climat homophobe dans l’enceinte de l’établissement, spécialisé dans l’enseignement du management et de l’économie. Tout commence le 17 mai dernier. Un étudiant de l’association LGBT Bocconi Equal Students (BESt) est agressé verbalement alors qu’il placarde des affiches pour la journée mondiale contre l’homophobie. Il est même bousculé, menacé et ses affiches lui sont enlevées et déchirées. Quelques semaines plus tard, d’autres affiches de BESt sont tagguées: «I froci si curano a Zyklon B» (Les pédés, on les soigne au Zyklon B {[le gaz utilisé dans les camps de concentration]») ou encore: «Le vih est votre punition». Le recteur avait aussitôt condamné publiquement ces agissements, rappelant que les principes cardinaux de son établissement étaient «la liberté d’expression, la mise en valeur de la diversité, de l’éthique et de la solidarité».
 
Finalement le visionnage des images des caméra de surveillance a permis de démasquer l’étudiant homophobe. Son identité n’a pas été dévoilée, mais il a été convoqué devant le Conseil de la faculté où son exclusion lui a été signifiée. La sanction est particulièrement sévère, mais prononcée en vertu du «Code d’honneur» adopté l’an dernier par l’établissement. Les comportements qui «causent un préjudice ou un danger de préjudice à l’intégrité physique ou morale d’autrui» y sont formellement proscrits.
 
«Message d’espoir»
Du côté de l’association BESt, on se dit «satisfait des mesures prises par l’Université», mesures ressenties comme «un message d’espoir pour les étudiants de Bocconi mais pas seulement». Car, une semaine après que députés italiens ont rejeté un projet de loi contre l’homophobie (lire article), la tolérance zéro affichée par l’Université fait figure d’exemple