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 d’ADHEOS

Insultes dans la rue, regards méprisants, rejet de la famille… Autant d’actes homophobes qui sont vécus au quotidien par des personnes aux orientations sexuelles différentes. Un harcèlement dénoncé depuis de nombreuses années par les associations de lutte contre l’homophobie et qui mène parfois ces victimes à commettre l’irréparable. En octobre dernier déjà un jeune dionysien se donnait la mort à cause de brimades.
 
C’est une autre histoire de la sorte qui s’est produite cette semaine. Selon une information Antenne Réunion, Jérémy Félicité, 25 ans, s’est suicidé mercredi à son domicile, après une première tentative ratée.
 
Pour Stéphane Ducamp de l’association Orizon Réunion qui lutte contre les discriminations, le passage à l’acte trouve son origine dans la société qui banalise les insultes envers les homosexuels. "Le mot PD par exemple est régulièrement utilisé par tous. Ce mot qui ne veut rien dire et qui est confondu avec le terme pédophile, sous-entend une certaine faiblesse chez l’autre", explique-t-il.
 
"On ne choisit pas son orientation sexuelle"
 
L’associatif qui ne manque pas d’exemples de harcèlement rappelle que l’homophobie ordinaire est d’autant plus dangereuse quand elle s’insinue dans les collèges et les lycées à l’âge où se construit l’identité.
 
"On ne choisit pas son orientation sexuelle comme on ne choisit pas sa couleur de peau" martèle Stéphane Ducamp. C’est pour cette raison que Dayen Danon Lutchmee, présidente de l’association Prévention suicide, insiste également sur le rôle que doivent jouer "les proches pour créer un environnement favorable aux discussions sur la sexualité". Depuis le début de l’année, trois suicides ont déjà eu lieu dont celui de Félicité Jérémy Françoise il y a deux jours. Des situations qui pourraient être évitées par une meilleure prise en charge.
 
Ces associations qui mènent un travail de fond souhaitent que la problématique de l’homophobie soit davantage reconnue par la loi pour qu’ainsi s’opère un réel changement de mentalité. 
 
Association OriZon: 0692 60 07 83
Association Prévention Suicide, numéro vert: 0800 62 01 62