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 d’ADHEOS

Les six étudiants récemment condamnés à de lourdes peines en Tunisie pour "pratiques homosexuelles" ont été remis en liberté provisoire jeudi au terme de la première audience de leur procès en appel, a indiqué leur avocate.
La cour d’appel de Sousse a remis en liberté ces étudiants, en échange du paiement d’une caution de 500 dinars chacun (230 euros), dans l’attente d’une nouvelle audience fixée au 25 février, a annoncé à l’AFP Me Fadwa Braham.
 
Interpellés début décembre après avoir "été dénoncés par des voisins", ces six hommes âgés de 19 à 23 ans avait été condamnés par un tribunal de Kairouan (centre) à trois ans de prison ferme, soit la peine maximale au titre de l’article 230 du code pénal, ainsi qu’à cinq ans d’interdiction de séjour dans cette ville, applicable à partir de leur sortie de prison.
 
Outre leurs aveux, des vidéos avaient été retrouvées sur l’ordinateur d’un prévenu, qui a également écopé en première instance d’une peine de six mois de prison pour "atteinte à la pudeur". Selon leurs avocats, ils ont subi un examen anal durant leur détention préventive.
 
Ce jugement de première instance a été vivement critiqué par des ONG nationales et internationales. Elles réclament l’abrogation de l’article 230 du code pénal qui punit de trois ans de prison la "sodomie" et le "lesbianisme", et dénoncent le recours à l’examen anal, une pratique "dégradante" et "inhumaine".
 
En septembre, un autre étudiant tunisien avait été condamné à un an de prison pour "homosexualité" dans la région de Sousse, après avoir lui aussi subi un examen anal. Il a été remis en liberté début novembre puis a vu sa peine réduite à deux mois de prison, une période qu’il avait déjà purgée