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 d’ADHEOS

 Son orientation sexuelle avait été «dénoncée» par l’ex-mari de sa compagne. Mais un tribunal a considéré que cela n’avait aucune conséquence sur ses compétences militaires.
 
Alors que l’abrogation de la loi «Don’t ask, Don’t tell» est au point mort, après le blocage du Sénat américain, les bonnes nouvelles pour les soldats homos viennent de la justice. Ainsi un juge fédéral de l’Etat de Washington a ordonné vendredi dernier la réintégration dans l’armée américaine d’une infirmière lesbienne qui en avait été exclue en 2007 au motif qu’elle était homosexuelle. Son orientation sexuelle avait été révélée à sa hiérarchie par l’ex-mari de sa compagne.
 
 
Margaret Witt (photo) avait donc été exclue de l’armée de l’air, en application de cette fameuse loi «Don’t ask, Don’t tell» qui impose aux soldats homosexuels de cacher leur orientation sexuelle.
 
«Pas d’influence négative»
«Aucune preuve crédible n’a été présentée devant cette cour indiquant que l’orientation sexuelle du major Witt ait pu avoir, à un quelconque moment, une influence négative sur l’unité morale, l’ordre, la discipline et la cohésion» de son escadron, observe le juge fédéral Ronald Leighton dans sa décision. «Son renvoi a violé ses droits», poursuit la cour, qui conclut que Margaret Witt «a constitutionnellement le droit d’être réintégrée» dans l’armée.
 
Servicemembers United, une association de défense des droits des gays a salué la décision du juge Leighton. «Une nouvelle fois, un juge a rendu une décision juste, historique et courageuse contre une loi discriminatoire et anticonstitutionnelle», a déclaré son fondateur Alexander Nicholson.
 
Selon les derniers sondages, la population américaine est désormais largement favorable à l’abrogation de la loi «Don’t Ask, Don’t Tell».