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 d’ADHEOS

Nouveau venu sur l’échiquier, le SRP espère ouvrir le débat sur les droits des minorités sexuelles, oubliés par les grands partis. En Occident, les tentatives d’entrer dans la course électorale sous la bannière gay ont fait long feu.
 
Des militants LGBT thaïlandais ont annoncé la création d’un mouvement politique pour la défense des droits des minorités sexuelles, le Sexual Rights Party (SRP). Les initiateurs du projet espèrent décrocher l’un des 80 sièges du Parlement (sur 480) répartis à la proportionnelle. Par leur présence sur l’échiquier politique, polarisé par la rivalité entre Chemises jaunes et Chemises rouges, ils souhaitent notamment promouvoir les questions de protection contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et de reconnaissance des couples de même sexe.
 
En dépit de sa réputation gay-friendly, note Gay Star News, le pays ne dispose pas de dispositions légales dans ce domaine. Or, d’après différents sondages, les Thaïlandais ont une opinion relativement positive de l’homosexualité. Quatre sur dix se disent même favorable au mariage pour tous. Toutefois, la formation gay arrivera trop tard pour les élections de 2014. En revanche, elle pourrait concourir pour le scrutin suivant, en 2018, rapporte le «Bangkok Post».
 
Tentatives peu concluantes
Les expériences de partis gay et lesbien ont été éphémères dans les pays occidentaux. Dernier en date, le Magi israélien a été créé en 2007, à l’initiative du journaliste et homme de théâtre Hagai Eyad. Lancée tambour battant, son initiative s’est rapidement dégonflée. En France, Les Mauves avaient tenté l’aventure au milieu des années 1990, avec pour cheffe de file la poétesse et pionnière des droits LGBT Geneviève Pastre (décédée l’an dernier). Trois candidats s’étaient présentés aux législatives de 2002 sous la bannière de Concordat citoyen.
 
La seule formation arc-en-ciel à avoir (très modestement) percé est Ladlad, un mouvement fondé en 2003 aux Philippines. Après une longue bataille judiciaire – le parti avait été accusé d’«immoralité» – il a réussi à présenter des candidats aux élections générales de 2010 et à recueillir 0,37% des voix. Un résultat insuffisant pour envoyer un représentant au Parlement, mais qui représentait tout de même plus de 113’000 suffrages.