Les études publiées ces dernières années vont toutes dans le même sens: la population homosexuelle a un recours fréquent au dépistage, mais celui-ci pourrait être encore amélioré (lire notre article sur Prevagay). Les freins au dépistage sont principalement le délai entre la réalisation du test et le rendu des résultats et l’inadaptation des structures actuelles à certains publics.
TEST RAPIDE
C’est pour y pallier que sont expérimentées des propositions de dépistage rapide et communautaire: il y a eu Comtest, voici Checkpoint, un nouveau lieu qui s’adresse aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans se définir pour autant comme gays. Dans le cadre d’une recherche biomédicale, le dépistage s’y pratique au moyen d’un test rapide avec prélèvement d’une simple goutte de sang au bout du doigt. Tout a été conçu pour s’adapter aux besoins des utilisateurs, comme l’explique Pierre Tessier, directeur du Kiosque Infos Sida, dans l’interview qu’il nous a accordée:
Rappelons que les tests rapides ne détectent les anticorps anti-VIH que trois mois après la contamination. Ils sont donc moins sensibles que les tests dits de 4e génération sur les infections récentes. Pour tout savoir sur les tests de dépistage rapide, cet article de VIH.org fait le point.
De nombreux donateurs se sont penchés sur le berceau de Checkpoint: le GRSP Ile-de-France, plusieurs laboratoires pharmaceutiques (GSK, BMS, MSD, Tibotec, bioMérieux, Boehringer Ingelheim), Sidaction, la Mairie du IVe arrondissement et la Mairie de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, ainsi que les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence.
Checkpoint, 36, rue Geoffroy-l’Asnier, 75004 Paris. Ouvert le lundi de 8h à 12h30 (sans rendez-vous), le mardi de 16h à 20h30 (sur rendez-vous), le mercredi de 16h à 22h (sans rendez-vous), le jeudi de 16h à 20h30 (sur rendez-vous), le samedi de 12h à 18h (sans rendez-vous).
