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 d’ADHEOS

Michel Gondry, l’un des plus originaux et spirituels cinéastes français, invente ici le «bus movie». Un presque huis clos ou des ados se retrouvent en fin d’année scolaire dans un bus. Un espace original au sein duquel il revisite le teenage movie à sa façon. Le voyage est parfois un peu long, mais The we and the I dégage un charme indéniable.
 
Se déroulant en temps réel dans l’espace d’un bus des transports publics de New York, The We and The I suit les tribulations d’un groupe d’une quarantaine d’adolescents un jour de début d’été, alors que l’année scolaire vient de s’achever. Ils sont tous sur le chemin du retour. Dans une joyeuse pagaille au départ, le groupe révèle petit à petit ses clans et ses bandes. Au gré du voyage, on découvre mieux ces ados, leurs secrets, leurs questionnements.
 
Il y a des blacks, des latinos, des wasps… Ne jugeant jamais ses jeunes héros, Gondry propose sa version du teenage movie et met entre autre en scène un jeune couple de gays très attachant. Porté par une BO très soignée (on n’en attendait pas moins de Gondry) et boosté par le charisme de ses jeunes acteurs (formés deux années durant par Gondry au sein d’un atelier d’art dramatique), The We and The I avait charmé la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes au printemps dernier. Si le film avait été plus tenu et moins long, on aurait été totalement emballé. Mais faire cette balade en bus est tout de même un voyage bien électrisant.