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 d’ADHEOS

Un internat du nord-est des Etats-Unis a été condamné par la justice américaine pour avoir refusé l’inscription d’un enfant séropositif, même si elle lui reconnaît que l’établissement «n’a pas agi par méchanceté».
 
Une école privée de Pennsylvanie devra payer 715.000 dollars pour avoir refusé d’inscrire un enfant de 13 ans séropositif en violation de la loi sur la protection du handicap. Cet internat aux enseignements gratuits destiné aux jeunes défavorisés, a reconnu avoir «interrompu le processus d’incription d’Abraham Smith parce qu’il est porteur du VIH». Un aveu consigné dans l’accord à l’amiable passé entre l’école, la famille et le gouvernement américain.
 
«Menace directe»
L’établissement a admis que sa décision était le résultat des analyses des risques potentiels encourus par les autres enfants et les droits juridiques d’Abraham Smith et d’autres candidats porteurs du VIH. Même «si elle n’a pas agi par méchanceté ni par hostilité envers Abraham Smith ou les enfants porteurs du VIH l’école ne peut pas dire qu’inscrire un jeune séropositif poserait une menace directe pour la santé et la sécurité d’autrui», estime le ministère de la Justice américain.
 
En conséquence, les Etats-Unis ont déterminé que la Milton Hershey School avait «violé» la loi sur les droits des handicapés (Americans with Disabilities Act) et condamné l’établissement à verser 700.000 dollars à la famille de l’enfant discriminé et 15.000 dollars de pénalité civile au Trésor américain.
 
Egalité de traitement
«Les enfants ne devraient pas se voir refuser une opportunité éducative simplement parce qu’ils sont séropositifs» a déclaré Thomas E. Perez, assistant du procureur général de la division des droits civiques du département de la Justice américaine. «Cette décision délivre un message clair: les discriminations contre les personnes séropositives ou malades du sida ne seront pas tolérées».
 
En contrepartie, le gouvernement renonce à porter plainte contre l’école. L’établissement s’engage à interdire la discrimination en son sein et à offrir une égalité de traitement aux élèves handicapés, y compris ceux porteurs du sida, selon un communiqué du ministère.