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 d’ADHEOS

Au nom de quoi l’homosexualité peut-elle encore justifier la discrimination légale qui résulte de l’interdiction du mariage civil?
 
Au nom de ce que le mariage serait l’institution garante de la filiation ? mais aujourd’hui l’établissement de la filiation dans le mariage et hors mariage (dans plus de 55% des cas) est identique. Elle permet dans les deux cas la transmission du nom, du patrimoine et l’exercice de l’autorité parentale. Ni plus ni moins.
 
Au nom de la procréation ? mais la procréation n’est pas une condition nécessaire à la célébration d’un mariage civil. Le doyen Carbonnier rappelait avec justesse que « si l’intention de procréer est nécessaire au mariage, il n’y a plus de place pour le mariage in extremis (ou le mariage posthum). Si le mariage n’est parfait que par la naissance, la conséquence logique est le divorce pour stérilité (…) ». Avoir des enfants dans le mariage civil est une faculté, pas une obligation. Qui plus est un nombre croissant de couples de personnes de même sexe ont des enfants.
 
Au nom de la différence des sexes ? Outre que la différence des sexes n’est pas une valeur politique, mais un fait, il est utile de rappeler par exemple, qu’instaurer une égalité en droit entre les femmes et les hommes n’a jamais aboli la différence entre les femmes et les hommes; dès lors, instaurer une égalité de droit entre les couples homos et les couples hétéros, ne va pas davantage abolir la différence des sexes. Il faut cesser de mettre sur le même plan le fait et le droit.
 
Au nom de l’intérêt supérieur des enfants, qui devraient avoir un père et une mère ? Mais l’hétérosexualité des parents n’est en rien une garantie de bien être des enfants; Par ailleurs, si tel était le cas, notre droit devrait alors en toute logique imposer le mariage ou l’avortement à toute femme enceinte non mariée. Il conviendrait aussi d’abroger l’article 343-1 du code civil qui permet à une personne célibataire d’adopter un enfant, qui n’aura jamais qu’un seul parent. Il faudrait aussi abroger le texte autorisant l’accouchement sous X car la femme qui a accouché sous X n’apparaît JAMAIS sur l’acte de naissance de l’enfant, même si dans les faits elle a bien mis au monde l’enfant. Il faudrait aussi interdire l’assistance à la procréation médicalement assistée avec don anonyme de gamètes males puisque l’enfant n’a pas accès à ses origines biologiques.
 
Au nom de la morale religieuse ? c’est vraisemblable, mais la morale religieuse ne saurait faire Loi pour tous dans le gouvernement des hommes, la morale religieuse appartient à la sphère privée de chacun.