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 d’ADHEOS

L’Assemblée générale des Nations Unies a réintroduit la référence à l’orientation sexuelle dans la résolution annuelle sur les exécutions arbitraires. Les associations LGBT saluent le vote des Etats
 
 En novembre dernier, l’ONU s’apprêtait à mettre fin à une tradition vieille de dix ans: faire une référence explicite à l’orientation sexuelle dans une de ses résolutions, et pas la moindre, puisqu’il s’agit de condamner les exécutions abusives (lire article). A l’issue de ce vote, qualifié d’«homophobe» par le Centre LGBT de Paris, l’ambassadrice des Etats-Unis Susan Rice s’était engagée à représenter l’amendement. C’est chose faite, et cette fois-ci avec un résultat positif.
 
93 voix pour
Après un débat tumultueux, l’amendement a été voté hier avec 93 voix pour, 55 contre et 27 abstentions, soit une majorité plus franche que celle qui avait permis la suppression de la référence en novembre. Lors des discussions, le Zimbabwe s’est fait remarquer par un discours homophobe en déclarant: «Nous ne pouvons pas être d’accord, d’autant plus que cela signifie accepter des pratiques comme la bestialité, la pédophilie et d’autres pratiques odieuses.» Cependant, le Groupe des Etats Africains, celui des Etats arabes ainsi que l’Organisation de la Conférence Islamique ont affirmé leur attachement à la protection des droits de l’Homme et à la résolution. Cette dernière a ensuite été votée sans aucun vote contre.
 
«Un message clair et retentissant»
Le vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies a été salué par les associations LGBT ainsi que par les Etats eux-mêmes. L’ONG Human Rights Watch s’est déclarée «soulagée par le résultat du vote» et par le fait que «les Etats qui ont essayé de reculer en matière de protection des droits gays et lesbiens ont été mis en échec». Susan Rice, dont l’engagement a permis ce vote positif, souligne que «l’ONU a envoyé un message clair et retentissant: la justice et les droits de l’homme s’appliquent à tous les individus, quelle que soit leur orientation sexuelle». Le Centre LGBT de Paris a qualifié ce vote de «belle victoire» et ajoute que le motif d’identité de genre devrait aussi être inscrit à la résolution sur les exécutions arbitraires.