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 d’ADHEOS

 Sans qu’on ne sache trop si elles sont lesbiennes ou victime d’une vengeance entre élèves, ces jeunes filles doivent comparaître prochainement.
 
Au Zimbabwe, la délation à l’école est prise très au sérieux quand il s’agit d’homosexualité. Vingt jeunes filles, âgées de 14 à 16 ans, ont été arrêtées après qu’une de leurs camarades les a accusées d’avoir des relations homosexuelles.
 
 
L’incident a eu lieu le jeudi 29 juillet, dans un lycée pour filles de Bulawayo, la deuxième ville du pays. La police a emmené les élèves incriminées au commissariat, où elles auraient été interrogées toute la journée. Pour l’association des Gays et lesbiennes du Zimbabwe (GALZ), il s’agit là d’une violation des droits de l’enfant.
 
Conséquences psychologiques
«Quand des enfants passent neuf heures à être interrogés par la police, il est probable que cela ait des conséquences psychologiques et que cela affecte leur droit à l’éducation. Ces jeunes filles, après avoir été ainsi exposées, seront victimes de moqueries et de stigmatisation de la part des autres étudiantes», a commenté Samuel Matsikure, responsable du programme Santé de cette association.
 
A la suite des arrestations, le directeur provincial de l’éducation, Dan Moyo, a quant à lui condamné l’homosexualité comme «une pratique inacceptable», ajoutant qu’il ne sait «pas si les accusations sont fondées ou relèvent d’une vengeance entre élèves». Les étudiantes doivent comparaître prochainement devant un tribunal.
 
La loi zimbabwéenne ne prévoit pas de sanction à l’égard de l’homosexualité féminine, mais considère la sodomie comme un délit passible de trois ans de prison.