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 d’ADHEOS

Quand l’opposition russe se divise, les activistes LGBT de Russie marchent en rangs serrés. Ces derniers ont défilé sans encombre, c’est une première, dans les rues de Moscou lors d’une des manifestations anti-Poutine du 4 février dernier.
 
Pour la première fois dans l’Histoire de la Russie, le drapeau arc-en-ciel a flotté plusieurs heures durant dans les rues de Moscou sans incident majeur. Non pas à l’occasion de la Gay Pride, maintes et maintes fois avortée dans l’enceinte de la capitale (lire le récit de la énième tentative qui s’est soldée par des arrestations l’an dernier). Mais lors des manifestations contre le système Vladimir Poutine et pour l’ouverture réelle des élections, qui se sont une nouvelle fois tenues samedi dans tout le pays et secouent la Russie depuis maintenant deux mois.
 
«Quelques insultes», tout au plus
Non seulement les activistes LGBT moscovites ont pu prendre part au cortège principalement constitué de défenseurs des droits de l’homme, cortège qui a marché en début d’après-midi en direction de la place Bolotnaïa par -18°C. Mais pour l’occasion, ces militants issus de groupes habituellement épars se sont en plus fédérés, défilant côte à côte, et rejoints par leurs supporteurs hétérosexuels et autres groupes féministes.
 
Un événement majeur pour la communauté LGBT russe qui donne de l’espoir à Nikolai Baev, ex-président de Gay Russia. «Nous avons défilé avec de nombreux drapeaux arc-en-ciel et des pancartes qui portaient des inscriptions telles que «You are also queer». Exceptées quelques insultes en provenance de manifestants nationalistes («les pédés dehors!», ou encore, «les pervers à l’Ouest!»), aucun incident grave n’est à déplorer, se réjouit Nikolai Baev. Pour lui et tous les citoyens LGBT de Russie, le 4 février 2012 est à marquer d’une pierre blanche.