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 d’ADHEOS

La drag queen Pamela Kay est la marraine du premier festival gay et lesbien ce week-end.
  
«Je connais bien La Rochelle, je suis même tombé dans le Vieux Port après une soirée avec des amis. À l’époque, on sortait d’un club, le Recto Verso ou le Vice et Versa, mes chaussures n’étaient pas assez stables », rigole Karim, alias Pamela Kay. À 35 ans, ce Nantais, artiste transformiste de cabaret, s’est façonné une figure blonde, un personnage de drag queen sulfureux, glamour et sexy.

 
 
« Disons que c’est une créature détonante entre Marylin Monroe, Madonna et Pamela Anderson », explique la future marraine du premier Festival gay et lesbien organisé à La Rochelle, à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche soir.  
 
 
Un art de la scène
Davantage pineau que cognac, île de Ré qu’île d’Oléron, Pamela Kay animera ce soir un rassemblement de drag queens dans la boîte de nuit Le Paradise. « Les générations et la culture gay ont changé, ça ne me surprend pas que des établissements de nuit rochelais montent un tel événement », estime Pamela.
 
L’artiste de cabaret note aussi l’importance donnée à l’aspect de prévention de la manifestation de ce week-end. « On ne le répète jamais assez, que ce soit pour le sida ou autres : il faut se protéger, la maladie ne s’est pas arrêtée avec la fin des années 90. »
 
Pamela-Karim, comme il se présente sur son répondeur, explique être drag queen depuis 19 ans. Il ne vit ni avec maman ni dans un petit appartement, et il pratique son art de la transformation aussi bien à Ibiza qu’à La Roche-sur-Yon. Souvent présent dans les Gay Prides de France, au fil des ans, le regard de Karim sur Pamela a évolué.
 
« C’est un personnage, une image de moi que je ne cesse jamais de remettre en question. Tout bêtement aussi parce que je vieillis », avoue sans fard la drag queen. Karim considère avant tout Pamela comme son travail. Un métier de la scène et du spectacle, où il faut se renouveler pour continuer d’exister. Pour se produire seul ou en groupe dans de nombreux établissements, l’artiste transformiste fait confectionner ses nouvelles tenues et autres costumes par des professionnels.
 
Grande tolérance
« On garde toujours nos talons hauts, mais l’animation et les numéros changent, on opte pour un thème Alerte à Malibu plutôt que Dalida, tout cela sur des musiques récentes. Histoire de ne pas trop sentir le sapin. »
 
Karim s’occupe de lui avec une extrême attention, il suit un régime draconien et des séances de sport pour conserver ce qu’il appelle son « fonds de commerce ». Une discipline de vie quotidienne pour ensuite mieux rentrer dans la peau du personnage.
 
L’habillage, le maquillage, l’installation de la perruque et des prothèses prennent environ une petite heure à l’artiste.
 
Ouvrir le bal à La Rochelle lui semble une excellente idée : « Je viens régulièrement ici voir des amis. Ce n’est pas une très grande ville mais on s’y amuse, la population gay n’est pas négligeable. À Rochefort, Royan ou Saintes, ils profitent d’un cadre de vie agréable et d’une grande tolérance. »
 
Pour tout savoir sur le festival et la programmation : www.poolparadiseparty.com  et notre édition de demain.