NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Il n’est pas impossible pour des gays et des lesbiennes d’avoir des enfants naturels mais c’est quand même plus compliqué que pour les hétéros. Pour faciliter les rapprochements et fournir des conseils, un site de rencontre a été monté par un membre de l’APGL.
 
«C’est un peu comme meetic, mais c’est pour rencontrer le couple ou le célibataire avec lequel vous voudrez avoir un enfant en coparentalité», voilà comment Olivier Caillaux, responsable de l’antenne Côte d’Azur de l’APGL (Association des parents gays et lesbiens), définit le site qu’il a cofondé http://coparentalite.apgl.fr.
 
220 profils
Le but est de permettre aux gays et lesbiennes de se rencontrer virtuellement puis de développer des contacts menant éventuellement à la conception d’un enfant. Chacun fournit quelques informations le concernant, puis communique avec les autres membres. Aucun nom n’est entré, aucune donnée personnelle, les adresses mail ne sont pas visibles sur le site «par précaution envers des intentions homophobes». Le site a ouvert il y a 7 mois et environ 220 personnes ou couples sont inscrits.
 
«Le plus dur et le plus long, c’est de trouver un couple ou une personne avec lequel on s’entend assez bien pour avoir un enfant.» Pour faciliter les choses, chacun précise le pourcentage d’implication qu’il veut avoir dans l’éducation. «Certains veulent juste transmettre, pas élever. Tout le monde ne veut pas une garde à 50%».
 
Officialiser les rôles devant un juge
Une fois le futur parent idéal rencontré, il faut penser à l’enfant. Le site propose donc un modèle de charte définissant clairement le rôle des parents biologiques et éventuels partenaires. Pour l’officialiser il suffit de la signer devant un juge. «Si la loi sur le statut des beaux-parents passe, la coparentalité reposera sur des bases encore plus claires». Pour l’instant, le texte est toujours en discussion au gouvernement.
 
«Ce site n’est pas réservé aux hommes, mais je me rends compte moi-même que c’est bien plus difficile pour les gays d’avoir accès à la parentalité». Beaucoup de femmes préfèrent ne pas partager la garde de l’enfant et se faire inséminer. «En revanche, le concept cloue le bec aux détracteurs de l’homoparentalité qui accusent les homos de priver l’enfant d’un parent de l’autre sexe».
 
http://coparentalite.apgl.fr n’est pas le seul site français aidant à monter des projets de coparentalité homos. Mais il est le seul agréé par l’APGL, et il est entièrement gratuit.
 
Photo: Fotolia