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 d’ADHEOS

Les Paraguayens ont élu Horacio Cartes à la présidence. Cet héritier de la dictature, patron d’un empire industriel opaque, est aussi l’auteur de sorties antigay gratinées.
 
Le Paraguayens ont élu hier Horacio Cartes chef de l’Etat. Ce millionnaire aurait récolté 46% des voix, loin devant ses rivaux libéral et de gauche. Chef du parti Colorado, celui de l’ancien dictateur Alfredo Stroessner, ce businessman de 57 ans avait fait campagne en donnant un minimum d’interviews et de meetings. Cartes avait commencé à ouvrir la bouche dans la dernière ligne droite de la campagne. Et ça ne sentait pas bon. Interrogé sur la famille, il avait comparé les homosexuels à des «singes». Après l’adoption du mariage pour tous en Uruguay, la semaine dernière, un journaliste lui avait demandé ce qu’il ferait si son fils se mariait à un autre homme. «Je me tirerais une balle dans les couilles», avait-il répondu avec élégance. C’est tout ce qu’on lui souhaite. Contrairement à ses voisins, le Paraguay n’offre aucune reconnaissance légale aux couples de même sexe.
 
Horacio Cartes a pu compter sur sa réussite économique personnelle, dans l’industrie alimentaire et du tabac, pour arriver au pouvoir. Son équipe avait rappelé qu’il avait donné du travail à des milliers de personnes dans le pays. Et tant pis si plusieurs enquêtes internationales ont laissé entendre qu’à l’origine de cet empire financier – dont les ramifications s’étendraient dans des paradis fiscaux – il pourrait y avoir le trafic de drogue.