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 d’ADHEOS

 Signez la pétition lancée par Maître Alice Nkom et relayée par All Out: «la situation a atteint un point critique au Cameroun», où l’on peut aller en prison pour un SMS d’amour à un autre garçon
 
«Le président Paul Biya est le seul qui peut arrêter ce cercle infernal d’arrestations et de violences homophobes, demander la libération immédiate des personnes toujours en prison et mettre un terme aux lois qui font de l’homosexualité un crime au Cameroun», tranche Me Alice Nkom dans un appel international sous forme de pétition posté jeudi sur le site du mouvement gay-friendly All Out.

 
 
En prison pour un SMS
Depuis août, une dizaine d’homosexuels présumés ont été arrêtés. «Jean-Claude, l’un d’entre eux, est condamné à 3 ans de prison seulement parce qu’il a envoyé un SMS pour déclarer son amour à un autre garçon. Et je reçois de nombreux témoignages de violences homophobes partout dans le pays», poursuit l’avocate de 66 ans, qui s’exprime au nom de l’Association pour la défense des droits des homosexuels (Adefho), qu’elle préside, et de l’ONG des droits humains Alternatives-Cameroun.
 
Évoquant «une véritable chasse aux homosexuels orchestrée par la police», Me Alice Nkom juge que «la situation a atteint un point critique» et qu’elle n’a «jamais vu une situation aussi grave». «Celui qui peut mettre un terme à tout ça, c’est le président Paul Biya», candidat à la présidentielle prévue le 9 octobre, conclut-elle, en précisant qu’avec ses partenaires elle lui remettra l’«appel international».
 
Objectif 50.000 signatures
L’avocate, présidente d’honneur en août des Célébrations de la fierté Montréal (Canada), place certains espoirs en Paul Biya depuis qu’il a appelé en 2006 au respect de la vie privée après la publication de listes d’homosexuels présumés dans la presse. L’homosexualité est passible de cinq ans de prison et d’une amende de 200.000 FCFA (environ 300 euros). Un projet de loi prévoit le durcissement de ces peines, selon Stéphane Koche, vice-président de l’Adefho.
 
Dimanche matin, l’appel international avait recueilli plus de 38.000 signatures, sur un objectif de 50.000.