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 d’ADHEOS

Le tribunal de Sousse a condamné, vendredi 10 mars 2017, les 2 jeunes hommes âgés de 20 et 21 ans, sur la base de l’article 230 du code pénal, qui criminalise la sodomie et prévoit une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.
 
Les deux jeunes hommes, Achref, 20 ans et Sabri, 22 ans, arrêtés le 8 décembre 2016, à Sousse, dans une rue du centre-ville, ont été condamnés à 8 mois de prison chacun pour homosexualité, bien que le test anal qu’ils ont subi est négatif.
 
Arrêtés, le 8 décembre, par la police du district de Bab Bhar, au centre-ville de Sousse, les 2 jeunes hommes soupçonnés d’homosexualité ont été libérés après 30 heures de garde-à-vue. S’ils ont été relâchés, c’est parce qu’ils ont fini par céder et accepter de subir le test anal censé prouver qu’ils ont eu des rapports de sodomie.
Selon te témoignage de l’un des «accusés» à Shams, l’association défendant les droits des homosexuels, ils ont fini par accepter le test anal, parce que le procureur leur a indiqué que leur refus sera interprété comme une présomption de culpabilité, et dans ce cas, ils pourraient être poursuivis sur la base de l’article 230 du code pénal, qui criminalise la sodomie et prévoit une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.
 
Me Mounir Baatour, président de l’association Shams de défense des droits des homosexuels, a indiqué à Kapitalis que ce jugement est incohérent puisque le médecin légiste de l’hôpital Farhat Hached de Sousse, qui a réalisé le test anal, le 12 décembre 2016, a conclu qu’il est négatif.
«L’association Shams dénonce cette décision de justice et annonce qu’elle fera appel», a ajouté l’avocat.
 
Achref et Sabri avaient été libérés le 13 décembre 2016 et leur procès reporté, une première fois, au 6 janvier 2017, puis une seconde au 3 mars et une dernière fois, à aujourd’hui pour le rendu du verdict.
 
A noter, cependant, que les deux jeunes hommes, qui n’ont pas encore été arrêtés, vont faire appel du jugement.