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 d’ADHEOS

L’homme de 25 ans suspecté d’avoir tendu des guets-apens via les réseaux sociaux à des homosexuels pour les voler a été incarcéré mercredi soir.

Terminé le temps où il faisait la fête et agressait des rencontres d’un soir contactées via les réseaux sociaux. L’homme de 25 ans interpellé par la police lundi au petit matin, à Toulouse, pour une série d’agressions sur fond de drogue et de rendez-vous homosexuels (notre édition d’hier), a été incarcéré ce mercredi, à l’issue de sa garde à vue, selon les réquisitions du parquet.
Il a été mis en examen pour des faits d’administration de substances nuisibles avec préméditation mais aussi escroquerie et vol. Même s’il a déjà des antécédents judiciaires, les actes dont il est suspecté ne se sont pas visés par la récidive.

Désormais, l’enquête, confiée à un juge d’instruction, se poursuit sur commission rogatoire. À ce stade, neuf victimes ont été identifiées. Sont-elles les seules ? Les victimes ont-elles subi des violences alors qu’elles étaient sous l’effet de la drogue ? Les investigations vont s’attacher à établir les scénarios de ces agressions en série et à comprendre si le mobile était seulement crapuleux ou s’il visait à dessein la communauté homosexuelle.

Il n’était pas forcément seul lors des guets-apens. Son ou ses complices doivent être identifiés. Contactée, une de ses victimes n’a pas caché son « soulagement » et a salué « le travail des enquêteurs » de l’unité des atteintes aux biens de la police nationale.

État second

Pendant plusieurs mois, le suspect a contacté des hommes sur une application de rencontres coquines. Ces rendez-vous pris instantanément en fonction de la géolocalisation des téléphones portables se déroulaient au cœur de Toulouse, du côté des allées Jean-Jaurès et de la place Dupuy.

Faisant espérer une relation sexuelle, il faisait monter ses victimes dans un appartement. Là, le piège se refermait. Le prédateur, qui avait tout prévu, servait une boisson à son « invité ». En quelques instants, la victime se trouvait dans un état second à tel point qu’à son réveil, plusieurs heures après, dans un autre endroit, elle ne se souvenait plus de rien.

Elle avait été dépouillée de ses effets personnels : vêtements, espèces, carte bancaire. Ces dernières étaient utilisées pour effectuer des achats dans des commerces. L’homme avait même utilisé l’empreinte d’une de ses victimes pour déverrouiller son téléphone portable et se faire livrer un repas.