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 d’ADHEOS

Suivant le tempo donné par quelques puissances mondiales, la France sera terre d’asile pour les homosexuels tchétchènes traqués, torturés et assassinés par le régime de Ramzan Kadyrov.
 
S’étant jusqu’à présent contentée d’une lettre de Jean-Marc Ayrault cosignée par quatre homologues européens et adressée au ministre des Affaires étrangères russes, la France a admis la possibilité d’accueillir des réfugiés LGBT tchétchènes.
 
Une prise de position discrète
 
L’annonce a été quelque peu extirpée de force lors d’un point presse organisé le 15 mai 2017 au Quai d’Orsay. Bousculé par un journaliste demandant si nous avions – comme l’indiquait ses informations – refusé l’accès à des personnes LGBTI venant de Tchétchénie, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Développement international a affirmé que la France « est prête à examiner les demandes de visas à caractères humanitaire. »
 
Nuançant toutefois l’urgence de la situation en soulignant qu’ »aucune demande de visas n’a été présentée par les personnes concernées », le porte-parole de la diplomatie française a promis que « leur dossier serait bien entendu examiné rapidement si une demande était déposée. »
 
Pour l’heure, seuls le Canada, la Suède, la Finlande et l’Allemagne ont organisé la délivrance de visas d’urgences pour les « rescapés » et les « fugitifs LGBT » tchétchènes, dont plusieurs dizaines auraient déjà été exfiltrés grâce aux ONG.
 
La Russie nie et hurle à la propagande
 
Mais en dépit des pépiements de certains gouvernements, des manifestations et des initiatives digitales qui condamnent ces actes, le Kremlin continue de fermer les yeux sur ces exactions commises sous la législation russe. La semaine dernière, l’ambassade russe en Israël a déclaré que l’enquête – supervisée par sa déléguée des droits de l’homme illustre pour ses positions homophobes – n’avait donné aucune preuve de persécutions anti-gays en Tchétchénie. Pire encore, l’instance diplomatique a affirmé que ces révélations du journal indépendant Novaïa Gazeta n’étaient que « propagande contre la Russie à travers le monde. »
 
Près d’un demi-million d’internautes réclament toujours, par le biais d’une pétition en ligne, une enquête sur ce massacre.
 
Le « génocide » dénoncé auprès de la Cour pénale internationale
 
Aujourd’hui, les associations Mousse, Stop Homophobie et le Comité Idaho France portent plainte pour « génocide » devant la Cour pénal internationale. Compétente sur le sujet, l’assure l’avocat Etienne Deshoulières, cette juridiction se penchera pour la première fois sur un tel crime commis contre des homosexuels.