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 d’ADHEOS

À Genève, un groupe de scientifiques LGBT du Cern, le plus grand centre de physique des particules du monde, est victime d’homophobie depuis plus d’un an.
 
Selon le quotidien britannique Independent, au moins un chercheur de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a été formellement identifié après que les caméras de vidéosurveillance l’ont filmé vandalisant des affiches publicisant les événements de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bi- et transsexuels) du CERN.
 
Les représentants de la communauté ont également déclaré que depuis plusieurs années, des inconnus écrivaient sur leurs affiches le mot allemand Schwein (porc) et des citations de l’Ancien Testament incriminant les relations sexuelles entre les hommes.
 
"La dégradation constante de nos affiches est une campagne inacceptable de haine et d’intolérance. Nous ne tenons pas un registre précis (…) environ un tiers des affiches sont arrachées ou dégradées. Je ne sais pas qui en est responsable, mais plusieurs personnes seraient dessus", a déclaré Aidan Randle-Conde, physicien britannique et fondateur de la communauté LGBT du CERN.
 
En 2015, le directeur du CERN Rolf-Dieter Heuer a adressé à tous les fonctionnaires du laboratoire une mise en garde au sujet des mesures strictes en cas de dommages répétés faits aux affiches. Un deuxième avertissement a été fait en février dernier.
 
Le CERN a de multiples accélérateurs, dont le plus célèbre est le Grand collisionneur de hadrons (LHC). D’un coût de plus de six milliards d’euros, le LHC est construit à 100 m sous terre à la frontière entre la France et la Suisse. Il a démarré en septembre 2008. Des physiciens, techniciens et ingénieurs de plus de 80 pays, dont la Russie, participent aux expériences du LHC. En 2012, le CERN a annoncé avoir découvert le boson de Higgs.