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 d’ADHEOS

Samia Ghali a réhabilité Sabrina Hout, son adjointe condamnée pour discrimination pour avoir refusé de marier un couple de femmes en août 2014 à Marseille.
Fin septembre 2015, Sabrina Hout, adjointe à la maire PS du 8e secteur de Marseille, avait écopé de 5 mois de prison avec sursis pour avoir refusé de célébrer un mariage entre deux femmes en août 2014, en mettant en avant ses convictions religieuses.
 
L’élue, adjointe de la sénatrice socialiste Samia Ghali, maire des 15 et 16e arrondissement de Marseille, avait été reconnue coupable de discrimination par personne chargée d’une mission de service public en raison de l’orientation sexuelle des victimes.
 
Cette sanction n’a semble-t-il pas ému la maire du secteur puisqu’elle est redevenue adjointe de plein droit de Samia Ghali, et donc à même de célébrer à nouveau des mariages.
 
"Le tribunal ne l’a pas privée de ses droits civiques et d’élu, a commenté Samia Ghali. (…) Après en avoir discuté avec la majorité, on a décidé de lui remettre une délégation qui ne soit pas liée à la famille. (…) Elle a regretté amèrement et s’est excusée auprès des mariées. On peut se tromper une fois, pas deux".
 
Une appréciation pleine de mansuétude et très éloignée de celle de la justice qui avait estimé qu’"il n’est pas indifférent que les agissements reprochés à Sabrina Hout se soient déroulés au sein d’une mairie, à l’occasion de l’application d’une loi nouvelle. Il est impératif qu’aucun citoyen, quelque soit notamment son âge, son handicap, sa race, ses opinions politiques et naturellement son orientation ou identité sexuelle, ne doute ou n’ait à douter de la neutralité du service public et de la loyauté républicaine des élus et fonctionnaires".
 
Sabina Hout peut aujourd’hui officiellement célébrer à nouveau des mariages, "mais pour l’instant elle ne le fait pas", souligne Samia Ghali. "J’ai pris de ma responsabilité de ne pas l’inscrire dans le programme des mariages. Je lui ai demandé de ne pas faire de mariage mais cela ne pourra pas durer indéfiniment non plus car je n’ai aucun droit de lui interdire".
 
Reste à savoir quelle attitude observerait l’adjointe si un mariage entre personnes de même sexe se présentait une nouvelle fois à elle.