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 d’ADHEOS

Il s’agit de la deuxième édition de «la Marche des fiertés des banlieues», dont l’objectif est de mettre au jour les problématiques spécifiquement liées aux quartiers populaires.

Des drapeaux arc-en-ciel et des slogans ont déferlé ce samedi dans les rues du centre-ville de Saint-Denis, où plus d’un millier de personnes ont joyeusement défilé pour la deuxième édition de «la Marche des fiertés des banlieues». «Banlieusards et fiers», ont scandé les participants de ce rassemblement organisé pour défendre les droits des personnes LGBTQI + résidant dans les quartiers populaires.

«Il était important pour nous de défiler à Saint-Denis et de se démarquer de ce qui peut se passer à Paris où on ne se sent pas forcément représenté», explique à l’AFP Nina Kardoussi, venue de Montreuil. Pour la jeune femme, «le mot d’ordre, c’est l’accès au logement en Seine-Saint-Denis» pour les personnes rejetées pour leur identité sexuelle.

Pour d’autres militants, «c’est l’accès aux soins» qui est la revendication prioritaire, explique Yanis Khames, organisateur de la marche avec son association, Saint-Denis ville au cœur. «L’Ile-de-France et la Seine-Saint-Denis sont les territoires avec le risque de contamination au VIH le plus élevé. Les LGBTQI + de quartiers populaires sont donc particulièrement concernés. Pour autant, les offres de prévention et de dépistage restent insuffisantes», assure le jeune homme.

«C’est dur d’être lesbienne quand tu habites le quartier»

En tête de cortège, l’association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour (Ardhis) réclame «des papiers pour tous». «Au Cameroun, je n’avais pas le droit d’être gay», raconte à l’AFP Hilaire, qui vit en banlieue parisienne. La loi camerounaise interdit les rapports sexuels entre personnes du même sexe, passibles de cinq années de prison. Arborant un drapeau arc-en-ciel, il demande «à être respecté, en banlieue et ailleurs».

Discrète dans la marche, Kay, 13 ans, vit à Saint-Denis. Elle a pris son «courage à deux mains» pour défiler. «C’est vrai que c’est dur d’être lesbienne quand tu habites le quartier mais il faut montrer de la solidarité envers la communauté», estime l’adolescente venue avec une copine. Le défilé s’est achevé peu après 17 heures sur la place de la mairie, où les stands des associations restaient ouverts pour la soirée.