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 d’ADHEOS

L’homme dont la photo a fait le tour du monde aurait succombé aux tortures infligées par une milice «antipédophiles» russe, affirme un médecin, qui a alerté les autorités – en vain.
 
Le jeune homme victime d’une séance d’humiliation brutale aux mains d’un groupe néonazi aurait succombé à ses blessures. C’est ce qu’affirme un médecin et défenseur des droits de l’homme, Valentin Degtyarev. D’après son témoignage, relayé par l’association russe Spectrum Human Rights Alliance, la victime est un émigré ouzbek, musulman, piégé à Kamensk-Uralsky, près de Yekaterinbourg (centre de la Russie). Il aurait été recouvert de peinture, lacéré et battu, avant de se faire introduire de la mousse expansive dans l’anus. Une torture fatale, selon Degtyarev. Aucun voisin n’aurait bougé, malgré les appels à l’aide de la victime, décrit par ses agresseurs comme un «garçon de café pédophile». Il faut souligner que le témoignage du médecin demeure invérifiable. Il n’indique pas d’où il tient ces informations, ou s’il a pu voir le corps du jeune Ouzbek.
 
Le médecin a tenté d’alerter les autorités. Mais elles n’ont rien trouvé à redire sur les clips et photographies postés comme «trophée» par les tortionnaires du jeune homme, qui se réclament du groupe Occupy Pedophilyaï. Le bureau du gouverneur de la province a même évoqué ce dernier comme un des «Mouvement civils qui combattent les péchés de la société». Depuis lors, Degtyarev serait la cible de menaces de mort incessantes par mail et par téléphone. Sa propre mère, âgée de 72 ans, aurait également été harcelée.
 
Les néonazis se vantent
Pendant ce temps, Mikhail Solovyov (à droite sur la photo), qui apparaît comme le leader de l’antenne locale d’Occupy Pedophilyaï s’est vanté d’être devenu une célébrité mondiale sur son profil de VK.com, le Facebook russe. Ce réseau voit s’intensifier l’activité des milices se proclamant comme «antipédophiles», ces derniers mois. Sous ce prétexte, plusieurs groupes mèneraient une chasse aux homosexuels, tendant des pièges à des gays. Ceux-ci sont dénoncés sur le Net après avoir été soumis à des séances d’humiliation et parfois passés à tabac.