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 d’ADHEOS

Un journaliste russe gay a été poignardé à mort par un tueur en série homophobe admirateur d’Hitler. Il avait tenté de faire chanter sa victime avant de la tuer.
Le journaliste russe gay Dmitri Tsilikin (photo) a été poignardé à mort dans son appartement de Saint-Pétersbourg jeudi soir dernier.
 
Son téléphone mobile et l’ordinateur ont disparu. La police a interpellé son assassin présumé, un homophobe notoire par ailleurs admirateur d’Hitler.
 
Il aurait prévu d’exercer un chantage pour de l’argent aurpès du journaliste.
 
Dmitri Tsilikin était un critique d’art et de théâtre populaire qui écrivait pour le journal Kommersant, les Nouvelles de Moscou, Vogue et Elle. Il intervenait également à la radio et la télévision.
 
Il a été retrouvé mort dans sa maison de Saint-Pétersbourg poignardé avec un couteau une douzaine de fois et gisant dans une mare de sang.
 
Bien que discret sur sa sexualité, un certain nombre de journaux russes ont fait état de son homosexualité.
 
La presse russe a émis l’hypothèse qu’il était la dernière victime d’un tueur en série responsable de meurtres d’homosexuels, Sergei Kosyreva, âgé de 21 ans et qui affichait une obsession de l’imagerie hitlerienne sur ses comptes de réseaux sociaux.
 
Selon l’organisation Human Rights Watch, l’agresseur aurait indiqué à la police qu’il avait rencontré Tsilikin sur Internet et prévu de le faire chanter au sujet de son homosexualité, avant de le tuer après une dispute.
 
"Il est essentiel les autorités n’écartent aucun des motifs possibles de ce meurtre horrible, y compris l’orientation sexuelle de Tsilikin", a commenté l’ONG qui indique que plusieurs dizaines d’agressions anti-LGBT commises ces dernières années n’ont jamais été poursuivies comme des crimes de haine.
 
"Tant que les autorités russes ne mettront pas fin à leur propre rhétorique haineuse, et ne reconnaîtront leur obligation de protéger les personnes LGBT et de leurs défenseurs, les agressions vont continuer. Et certains, comme Dmitry Tsilikin, vont le payer de leur vie", a ajouté Human Rights Watch.