NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

La perchiste russe Yelena Isinbayeva, médaillée d’or aux Mondiaux de Moscou, a condamné, jeudi 15 août, l’homosexualité et les athlètes ayant pris position contre la loi très controversée punissant de lourdes amendes la "propagande" homosexuelle auprès des mineurs en Russie.
 
Le ministre des sports russe avait annoncé au début du mois d’août que cette loi, promulguée en juin, s’appliquerait également aux sportifs internationaux présents à Sotchi pour les Jeux olympiques de 2014. "Personne n’interdit aux sportifs qui ont une orientation sexuelle non traditionnelle de venir à Sotchi, mais s’ils sortent dans la rue pour en faire la propagande, ils devront en répondre devant la loi", avait prévenu le ministre.
 
LES RUSSES SONT DES "GENS NORMAUX"
 
Interrogée à propos des rumeurs de boycott des Jeux de Sotchi, Yelena Isinbayeva, qui sera maire du village olympique, a apporté une réponse surprenante pour une sportive de haut niveau : "Tout le monde doit suivre cette loi. Les relations sont privées, ça ne doit pas être montré en public et ça ne peut pas être respectable en Russie. Tout le monde doit suivre cette loi."
 
"Nous sommes inquiets pour notre nation car nous nous considérons comme des gens ‘normaux’, continue la double championne olympique. Chez nous, une relation, c’est entre un homme et une femme" […] nous n’avons jamais connu ces problèmes en Russie et nous ne voulons pas en avoir dans le futur."
 
Deux athlètes suédoises se sont présentées au stade Luzhniki avec les ongles peints aux couleurs de l’arc-en-ciel. Emma Green Tregaro, médaillée de bronze aux Mondiaux en 2005, a publié sur Instagram des photos de ses ongles accompagnées du mot-clé "#Pride". Sa compatriote Moa Hjelmer arborait le même symbole lors du 200 m.
 
Yelena Isinbayeva n’a pas hésité à critiquer les athlètes suédoises, jugeant leur attitude "irrespectueuse pour la Russie". "Nous sommes surement différents des Européens. Mais lorsque nous arrivons dans un pays étranger, nous respectons ses règles", a ajouté l’athlète aux vingt-huit records du monde.
 
La fédération mondiale d’athlétisme, l’IAAF, a de son côté pris soin de ne pas prendre parti, déclarant par la voix de son porte-parole, Nick Davies, "que les deux opinions devaient être respectées".