Une trentaine de couples homosexuels devraient célébrer leur mariage en Nouvelle-Zélande lundi, premier jour d’application de la loi autorisant le mariage gay dans ce pays, où se dérouleront fêtes et célébrations, y compris dans les airs.
Un grand nombre de couples de même sexe ont demandé une licence de mariage et 31 se sont inscrits pour lundi, un jour habituellement peu prisé pour les célébrations nuptiales, a indiqué dimanche le ministère des Affaires intérieures.
«Ils étaient très enthousiastes, ils se félicitaient les uns les autres de ce que la loi a changé et qu’ils peuvent donc eux aussi se marier», a déclaré à la presse Jeff Montgomery, responsable des licences de mariage.
La Nouvelle-Zélande, pays pourtant de tradition conservatrice, est devenue le 14e au monde à autoriser le mariage gay, à la suite d’une loi approuvée par une très large majorité de ses députés (77 pour, 44 contre) en avril dernier.
Si la loi a provoqué en France manifestations dans les rues et invectives dans l’hémicycle, le passage de la loi en Nouvelle-Zélande avait été salué par un chant maori repris par les députés, un discours empreint d’émotion et d’humour par un parlementaire conservateur, et des éclats de rire généraux.
Plusieurs événements ont été prévus pour l’entrée en vigueur de la loi, dont certains orchestrés par l’Office de tourisme du pays, voire des entreprises.
Ainsi, un mariage gay se déroulera dans les airs, dans un avion de Air New Zealand. Deux stations de radio retransmettront en direct deux cérémonies. Et un couple australien a gagné un concours organisé par l’Office de tourisme néo-zélandais pour se marier en Nouvelle-Zélande, même si leur union ne sera pas reconnue en Australie, où le mariage gay est interdit.
Les Eglises chrétiennes se montrent en revanche nettement plus réticentes. L’Eglise catholique y est carrément opposée tandis que les Anglicans, les Presbytériens, les Baptistes et les Méthodistes sont partagés.
L’Eglise anglicane a demandé à ses pasteurs de ne pas conduire de mariage entre des personnes de même sexe jusqu’au synode prévu pour 2014, qui doit se pencher sur le sujet.
- Source LIBERATION