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 d’ADHEOS

C’est la première condamnation de ce type visant un média russe, depuis l’adoption d’une loi controversée ciblant "la propagande" homosexuelle.
En Russie, l’homophobie d’Etat est une réalité désormais actée par la justice. Pour la première fois depuis l’adoption de
, l’an dernier, la justice russe a condamné un journal à une amende pour avoir écrit "être homosexuel est normal" dans une interview. L’information a été relayée par le site britannique Pink News (en anglais), jeudi 30 janvier. L’amende infligée au
, un quotidien de la région de Khabarovsk (extrême-orient russe), est de 50 000 roubles (un peu plus de 1 000 euros), soit la moitié de l’amende maximale prévue par la loi.
 
L’entretien en question date de septembre 2013. Alexandre Ermochkine, un professeur "viré parce qu’il était homosexuel", selon Pink News, y raconte son licenciement, l’attaque d’un groupe de néonazis dont il a été victime et son combat pour les droits LGBT (lesbiens, gay, bi et trans). "La vie que je mène est une preuve irréfutable qu’être homosexuel est normal", assure notamment l’intéressé.
 
Le juge compare homosexuels et tueurs en série
 
Le compte-rendu du procès indique que "les valeurs familiales traditionnelles" ont été menacées afin de "promouvoir une soi-disant tolérance qui nie la différence des sexes". Le juge a précisé, toujours selon le site internet britannique, que les propos tenus par Alexandre Ermochkine pouvaient conduire à penser qu’être "un tueur en série est également normal".
 
L’interdiction de "la propagande" homosexuelle suscite de vives craintes, notamment en vue des Jeux olympiques de Sotchi (Russie), qui débutent vendredi prochain. Dans une interview diffusée lundi 27 janvier par la chaîne de télévision britannique BBC, le maire de Sotchi a indiqué que l’homosexualité n’était "pas admise" dans cette région du Caucase, mais que les homosexuels seraient malgré tout les bienvenus s’ils respectent la loi russe. Et l’édile de prévenir : "Notre hospitalité sera accordée à tous ceux qui respectent les lois de la Fédération russe et qui n’imposent pas leur mode de vie aux autres."