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 d’ADHEOS

Dans la nuit du samedi au dimanche 20 novembre, un homme armé a ouvert le feu au Club Q, une boite LGBT+ à Colorado Springs aux États-Unis, faisant cinq morts et une vingtaine de blessés, avant d’être maîtrisé par des clients.

Une tragédie dont s’est néanmoins réjoui, dès le mardi suivant, un certain Aaron Thompson, pasteur évangéliste de la Sure Foundation Baptist Church, une sombre église baptiste fondamentaliste et indépendante de Vancouver, à Washington aux États-Unis également, déclarant que c’était « une bonne chose », que ces personnes aient été assassinées : « ça en fait toujours 5 de moins qui n’agresseront plus des enfants », s’est-il félicité.

« Je ne suis pas triste que cinq homos se soient fait tirer dessus, non, bien au contraire. En fait, je pense que c’est une bonne chose qu’ils ne soient plus là pour agresser des enfants. Je n’incite personne à faire ce genre de chose. Je ne crois pas qu’il soit juste de se faire justice soi-même, mais je ne saurais être contrarié de la disparition d’individus qui haïssent, dénigrent Dieu, et molestent des enfants, contraints à regarder ces dégénérés se tortiller dans des danses dépravées, avant de leur faire la lecture ».

Le pasteur semble oublier que les boites de nuit, et notamment le Club Q, qui commémorait cette nuit-là le TDoR, sont interdits aux mineurs, et dans ses alégations, fait également référence aux Drag Queen Story Hours, des événements culturels organisés par des Drag Queens pour les enfants depuis 2015, à San Francisco d’abord, afin de promouvoir la lecture et la diversité. Une initiative que l’évangéliste répugne, fustigeant le gouvernement qui « protège ces monstres ».

« Vous allez me dire que mon sermon est haineux, que je suis détestable mais je les hais, parce qu’ils sont une menace et une verrue pour notre société ! Ils vampirisent les médias, on n’entend plus parler que de ça. ».

Alors, oui, Aaron Thompson, qui se prétend homme de foi, « s’en fiche vraiment que ces personnes aient été tués » ou que son sermon paraissent incitatif à la violence. Il le réfute et se dédouane, évoquant sa liberté d’expression, l’un des fondements de la société américaine, peu importe, avant de conclure par un joyeux thanksgiving.

Ce n’est pas non plus la première fois que son église se distingue sur cette rhétorique. Il y a quelques mois, un de ses fidèles avait déjà été arrêté pour avoir menacé de tuer des personnes LGBT+ lors d’un défilé des Fiertés. Et en 2016, après la tuerie au Pulse d’Orlando, en Floride, un de ses collègues, le prêcheur Roger Jimenez, avait aussi déploré qu’il n’y ait eu que 49 victimes. Il y a récemment de nouveau estimé que les LGBT devraient être mis à mort, exhortant le gouvernement à instaurer « un peloton d’exécution pour les aligner ». Des encouragements d’ailleurs réitérés par Aaron Thompson dans ses diatribes.