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 d’ADHEOS

Le gouvernement a étendu les aides à la presse à une cinquantaine de titres, mais en exclut ceux condamnés pour incitation à la haine ou à la violence, comme Minute condamné en 2014 pour incitation à la haine homophobe.
 
Le gouvernement a étendu les aides à la presse au titre du pluralisme d’opinions à une cinquantaine de titres, allant du Monde Diplomatique à Témoignage Chrétien, sauf ceux condamnés pour incitation à la haine ou à la violence, ce qui exclut notamment Valeurs Actuelles.
 
Ces subventions, destinées aux publications nationales généralistes aux faibles ressources publicitaires (moins de 25% de leurs recettes), étaient jusqu’ici réservées aux quotidiens – concrètement L’Humanité, Libération et La Croix.
 
Un décret du ministère de la Culture paru ce week-end étend ces aides aux autres périodiques (hebdos, quinzomadaires, mensuels, trimestriels), ce qui devrait bénéficier à 40 ou 50 titres. Deux conditions: ne pas dépasser les 300.000 exemplaires et ne pas avoir été condamné pour racisme, antisémitisme ou incitation à la haine ou à la violence au cours des cinq dernières années.
 
Cette dernière condition exclura notamment Valeurs Actuelles, un des dix grands magazines généralistes français, condamné pour provocation à la haine contre les Roms en mars. Ou encore des publications moins importantes comme Minute, condamné en 2014 pour incitation à la haine homophobe, ou Rivarol, condamné pour provocation à la haine antisémite, deux publications marquées à l’extrême-droite.
 
Cette aide, imaginée au départ pour aider des titres en difficulté comme Charlie Hebdo, ne concernera pas non plus le journal satirique car il dépasse la barre des 300.000 exemplaires depuis l’attentat qui a décimé sa rédaction en janvier dernier.
 
L’extension des aides avait été décidée en janvier par la ministre de la Culture Fleur Pellerin au vu des difficultés de certains titres "qui participent du débat démocratique, nourrissent la conversation nationale et font donc vivre la République". Des titres de tous bords en bénéficieront, comme Pèlerin Magazine ou Causette, dont certains – comme TerraEco – sont en redressement judiciaire.
 
Fleur Pellerin a dégagé 4 millions d’euros sur le budget 2015 de son ministère pour pouvoir soutenir ces journaux jugés "essentiels à la vitalité de démocratie", a précisé le ministère. "Cette réforme qui se concrétise, c’est un signe politique fort de mon soutien, du soutien de ce gouvernement, au pluralisme et à la liberté d’expression", a déclaré la ministre à l’AFP.