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 d’ADHEOS

Le Parlement ukrainien a voté mardi plusieurs lois demandées par l’Union européenne pour un régime sans visas UE pour les Ukrainiens, mais pas celle défendant les droits de minorités sexuelles.
 
Les députés ont une nouvelle fois échoué à adopter un amendement au code du travail interdisant les discriminations à l’encontre des minorités sexuelles, une des mesures exigées par l’UE pour un régime sans visas.
 
Malgré plusieurs tentatives, un projet de loi en ce sens n’a finalement obtenu que 207 voix alors qu’au moins 226 étaient nécessaires pour son adoption.
 
La semaine dernière, seuls 117 parlementaire avaient voté pour cette mesure, un échec qui a suscité une avalanche de critiques de médias, experts et ONG de la défense des droits de l’homme.
 
Environ 200 Ukrainiens, dont des militants pour les droits des LGBT, ont manifesté pendant des heures devant le Parlement exigeant l’adoption de cet amendement. Les députés devraient toutefois retourner à nouveau à l’examen de ce projet de loi prochainement.
 
Le Parlement a en revanche adopté cinq lois nécessaires pour le régime sans visa, dont quatre documents dits "anticorruption", qui concernent notamment la procédure de recherche des biens obtenus grâce à la corruption.
 
Le président pro-occidental Petro Porochenko a estimé sur Twitter que le vote de mardi a "considérablement rapproché" l’Ukraine de l’obtention du régime sans visa, pressant les députés à adopter rapidement "toutes les lois nécessaires" y compris "l’amendement antidisciminatoire".
 
L’obtention d’un régime sans visas avec l’UE est une promesse phare des autorités pro-occidentales arrivées au pouvoir en Ukraine début 2014. Au préalable, Kiev doit compléter un vaste programme de mesures qui vont de la délivrance de passeports biométriques à la bonne surveillance des frontières.
 
L’homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste très stigmatisée en Ukraine, ex-république soviétique où l’Église orthodoxe a une forte influence.