Le tout nouveau bimestriel "Garçon magazine" sort son numéro 2 en kiosques. Une aventure qui veut prendre le relais de feu Têtu
En pleine crise de la presse écrite, il faut reconnaître du courage à qui se lance dans une nouvelle aventure imprimée.
Quelques mois après la faillite de Têtu, pourtant soutenu par d’importants moyens financiers, paraît un nouveau titre gay, "Garçon magazine", édité par la petite équipe qui publie déjà le mensuel gratuit parisien "Qweek".
Cette nouvelle publication ambitionne de prendre le relais de feu Têtu avec beaucoup moins d’expérience et de moyens.
Et c’est sans doute ce qui explique, au delà d’une bonne volonté manifeste, un résultat qui manque de force et d’originalité quand on feuillette les deux premiers numéros parus.
On regrettera qu’à l’intérieur les articles s’enchaînent sans ordre apparent, passant d’un publi-rédactionnel (qui ne dit pas son nom) pour un partenaire ou un annonceur à un sujet sur les conseils pour avoir bonne mine et de beaux abdos ou encore sur quelques artistes méconnus ou au contraire un peu trop attendus comme Arielle Dombasle.
Côté visuel, le numéro 2 offre des images de qualité très variable de photographes de garçons qui donnent une petite touche sexy à l’ensemble.
Enfin 2 ou 3 sujets qui se veulent "de fond" et des listings d’adresses gay de région complètent l’ensemble.
Pas de quoi s’indigner, certes, quoi qu’on puisse tout de même s’énerver devant la légèreté avec laquelle est abordé le rapport du Front national avec les gays qui transpire dès le titre: "Le FN aime-t-il les gays?", comme si la question se posait dans ces termes. Mais une certaine perplexité quant à la place que peut espérer touver un tel support alors qu’Internet offre déjà gratuitement tant de contenu comparable.
L’éditeur parle pourtant déjà d’un "succès" après un premier numéro mis en vente. L’avenir dira si cette tentative a trouvé un public.
Garçon magazine – Bimestriel – 4,90 euros en kiosques
- source E LLICO