Communiqué de presse – Paris, 16/12/2022
Les associations Mousse, Stop Homophobie et ADHEOS déposent aujourd’hui une plainte avec constitution de partie civile contre l’organisation sénégalaise islamique Jamra, pour injures et appel à la haine homophobes. Cette plainte fait suite à la publication de nombreux posts homophobes sur la page Facebook « Jamra Ong Islamique« .
Des posts homophobes sur une page Facebook suivie par plus de 54 000 personnes
Jamra est connue depuis longtemps pour ses positions homophobes et son rôle dans l’organisation de manifestations contre l’homosexualité au Sénégal. Sur la page Facebook « Jamra Ong Islamique », suivie par plus de 54 000 personnes, des posts relatifs à l’homosexualité sont régulièrement publiés :
« Les adeptes de ces actes contre- nature ne semblent plus se fixer de frontière, ni s’encombrer de retenues pour donner libre cours à leurs déviances. »
« L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU #SÉNÉGAL, qui n’appartient à aucun lobbie mais au Peuple sénégalais, CRIMINALISERA, incha Allah, cette ABOMINATION, bannie par toutes les religions révélées et par la morale sociale la plus élémentaire »
Compétence des tribunaux français pour juger Jamra
Environ 1000 followers de la page Facebook « Jamra Ong Islamique » sont situées en France et les publications homophobes de Jamra sont généralement rédigées en français. Il existe ainsi un lien de rattachement suffisant avec la France pour fonder la compétence des tribunaux français.
Plainte avec constitution de partie civile pour injures et appels à la haine homophobes
Aujourd’hui, les associations Mousse, Stop Homophobie et ADHEOS déposent une plainte avec constitution de partie civile pour injures publiques envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle et appels à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle.
Pour Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « Au Sénégal, l’homosexualité est puni de 5 ans d’emprisonnement. Mais, en France, ce sont les injures et incitations à la haine homophobes qui sont punis par la loi. Or la loi française est applicable aux propos homophobes tenus par Jamra sur sa page Facebook. Nous demandons donc la condamnation pénale de Jamra et la fermeture de la page Facebook. »
- SOURCE COMMUNIQUE DE PRESSE