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 d’ADHEOS

Déposé pour la première fois en 2009, le projet de loi sera examiné devant le Parlement dans les prochains jours. Il prévoit notamment la peine de mort en cas d’«homosexualité aggravée». All Out, l’organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation.
 
Le Parlement ougandais débattra dans les prochains jours du projet de loi controversé qui prévoit de durcir la déjà sévère législation ougandaise contre l’homosexualité. Le texte apparaît en troisième position dans la rubrique «préavis d’affaires à suivre», à la fin de l’ordre du jour distribué ce matin aux parlementaires. «Quand le Parlement en aura terminé avec tous les sujets à l’ordre du jour avant celui-ci, il passera à la discussion de ce projet», a déclaré une porte-parole du Parlement, Helen Kawesa, sans préciser de date exacte.
 
Tollé international
Déposé pour la première fois en 2009 et ressorti des cartons début 2012, le texte, intitulé «Projet de loi anti-homosexualité», prévoit notamment la peine de mort en cas d’«homosexualité aggravée», à savoir notamment les relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d’un séropositif. Même si son initiateur, le député David Bahati (photo ci-dessus), a indiqué qu’il ferait supprimer cette disposition qui a suscité un tollé international. Le projet de loi prévoit également de punir de cinq à sept ans de prison la «promotion» de l’homosexualité.
 
Le président américain Barack Obama a d’ores et déjà qualifié le texte d’«odieux». Face aux critiques internationales, le gouvernement ougandais avait assuré ne pas soutenir le projet mais avait défendu le fait qu’il soit débattu devant le Parlement. L’actuelle session parlementaire se termine mi-décembre. Actuellement, la législation ougandaise punit de prison à perpétuité les relations homosexuelles.
 
Contre le projet de loi, All Out, l’organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation et à signer une pétition.
 
Pièce de théâtre homo
Par ailleurs, on a appris aujourd’hui qu’un tribunal ougandais avait repoussé au 2 janvier le procès du producteur britannique qui est accusé d’avoir fait jouer en une pièce traitant d’homosexualité, en dépit d’une interdiction temporaire des autorités (lire article). Le parquet a indiqué que la police poursuivait son enquête. David Cecil, 34 ans et installé à Kampala où il dirige une troupe de théâtre et gère un centre culturel privé, avait été arrêté en septembre pour «désobéissance à des ordres légitimes». Remis depuis en liberté sous caution, il risque deux ans de prison.