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 d’ADHEOS

La Nupes, qui «n’en attend pas grand-chose», attend de voir comment Jean-Marc Berthon, macroniste pur sucre et ancien conseiller du chef de l’Etat, peut aider à la promotion des droits LGBT+ partout dans le monde.

C’était une promesse de campagne de Macron ; elle vient d’être tenue. Un ambassadeur «référent» a été nommé à la défense des droits LGBT+. Jean-Marc Berthon, haut fonctionnaire, ancien conseiller du chef de l’Etat et ex-directeur de cabinet de Marlène Schiappa, est un pur produit de la macronie. Ses missions ne sont pas encore très précises. Tout juste sait-on que, rattaché au ministère des Affaires étrangères, il devrait porter la voix de la France sur la scène internationale.

«Placement par copinage»

Premier chantier : convaincre de son poids politique. «J’avais imaginé un profil plus indépendant, plus visible et plus reconnu sur ces questions», avance la sénatrice EE-LV et militante LGBT+ Mélanie Vogel, interrogée par Chez Pol. Elle reconnaît qu’il faut tout de même «lui laisser faire ses preuves». Du côté du député LFI Andy Kerbrat, lui aussi engagé sur ces sujets, «on ne s’attend pas à grand-chose». «On aurait préféré la nomination de quelqu’un plus proche des milieux associatifs, comme Jean-Luc Romero par exemple, explique-t-il. Les associations ne l’ont pas trouvé d’un grand soutien au moment d’accueillir des Tchétchènes menacés dans leur pays pour homosexualité.»

Un conseiller écolo est encore plus amer : «C’est un énième placement par copinage. Je ne dis pas qu’il est incompétent mais qu’il est inféodé à un gouvernement composé de LGBTphobes notoires.» Une référence aux prises de position anti-mariage gay des ministres Christophe Béchu, Gérald Darmanin et Caroline Cayeux qui, en 2013, parlait d’un «dessein contre nature». Notre écolo poursuit : «La fin des thérapies de conversion, c’est quand même un truc sur lequel le gouvernement a refusé de légiférer pendant des mois, avant de devoir s’y résoudre pour pinkwasher le bilan du premier quinquennat.»