La dixième édition de la marche des fiertés nantaise aura lieu ce 21 mai. Comme de nombreuses gay prides cette année, elle est placée sous le signe de la citoyenneté.
En ligne de la mire, la présidentielle 2012. Comme un écho à l’affiche de la gaypride parisienne, la marche Nantaise affichera samedi clairement le message: «J’aime, je vis, je vote: homo et citoyen-ne». «On a un peu repris le mot d’ordre national. On a mis en avant la carte d’électeur sur notre affiche» raconte Christophe Coussin. Le porte-parole du CGLBT de Nantes justifie ce choix par le calendrier: «c’est la dernière gaypride avant l’élection présidentielle où se jouera pour nous l’égalité des droits». L’intention est claire: envoyer un message «à l’attention des candidats et des partis» explique Christophe. Le centre LGBT de Nantes a d’ailleurs «envoyé un questionnaire aux délégations locales des partis politiques. A ce jour, seules deux ont répondu: Europe Ecologie Les Verts et le Parti Socialiste».
La fête a déjà commencé
Depuis la première édition il y a 16 ans, le rendez-vous printanier a évolué. Cette année, il s’étale sur deux semaines, comprenant notamment le festival de cinéma LGBT Cinépride, qui présentait sa 8e édition entre le 11 et le 17 mai. Mais le point d’orgue reste bien sûr la Marche de samedi.
Le beau temps devrait être de la partie. Un point positif pour les organisateurs: «on espère au moins 4.000 personnes» explique Christophe. Les stands du village associatif seront installés au cœur de la cité des ducs. Rendez-vous est donc donné à midi, place Royale à Nantes pour un pique-nique, avant le départ de la marche à 14h. Le parcours arpentera le centre ville, avant de s’arrêter rue du Calvaire pour une «minute de cris». Un moment fort pour marquer «le refus de la lesbophobie, de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie». A l’issue de la marche, une grande soirée attend les participants: la «Pride Night» au LC Club. La recette de la soirée sera reversée au centre LGBT de Nantes. Un bon moyen de faire la fête et de soutenir le combat du CGLBT.